LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 1Quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Si quelqu’un part de Bagdad dans l’intention de rattraper une personne et arrive jusqu’à Nahrawan, devra-t-il écourter la prière?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Il ne devra ni écourter la prière ni rompre le jeûne, car en sortant de sa maison, il n’avait pas l’intention de parcourir une distance de huit farasikh; il voulait seulement rattraper son compagnon, et il a marché jusqu’à cet endroit-là .»[607][607] Les jurisconsultes ont dit ceci: - Pour être obligé d’écourter la prière, il faut avoir l’intention de parcourir une distance supérieure ou égale à huit farasikh (que ce soit à l’aller seulement ou bien entre l’aller et le retour), et cela avant d’entamer le voyage. Donc, si quelqu’un part à la recherche d’une chose sans avoir l’intention de parcourir une distance supérieure ou égale à huit farasikh, il ne devra pas écourter la prière. Mais s’il parcourt une telle distance (sans avoir eu l’intention de la parcourir), il devra écourter la prière car, dans ce cas-là , il sera concerné par les hadiths relatifs à l’écourtement de la prière. Toutefois, il ne devra pas écourter la prière avant le retour. - Si, après avoir parcouru une distance inférieure à huit farasikh, quelqu’un décide de parcourir une distance qui complétera celle qui sera parcourue au retour (c’est-à -dire en parcourant ces deux distances, le voyageur aura parcouru au moins huit farasikh), il devra écourter la prière et rompre le jeûne, mais à condition qu’il décide au même temps de revenir chez lui à la fin du voyage. En un mot, il devra avoir l’intention de parcourir une distance supérieure ou égale à huit farasikh. Donc, si par exemple quelqu’un décide de parcourir quatre farasikh et, après avoir parcouru une telle distance, il décide de parcourir six autres farasikh, il ne devra pas écourter la prière. - Le voyageur doit avoir an-niya (c’est-à -dire l’intention de parcourir une distance supérieure ou égale à huit farasikh) tout au long du voyage. C’est-à -dire s’il renonce à son intention au milieu du chemin, il ne devra pas écourter la prière. - Il n’est pas obligatoire d’avoir l’intention d’atteindre un endroit bien précis. Ce qui compte c’est d’avoir l’intention de parcourir une distance supérieure ou égale à huit farasikh. Par exemple, si quelqu’un décide de partir à Damas et, au milieu du chemin, il change de décision (par exemple, il décide d’aller au Caire), il devra écourter la prière. - Si quelqu’un accompagne un voyageur (par exemple, son épouse), il devra avoir l’intention de parcourir une distance supérieure ou égale à huit farasikh (c’est-à -dire s’il n’a pas une telle intention, il ne devra pas écourter la prière). De même, si quelqu’un est contraint de parcourir une telle distance (par exemple, un prisonnier), il devra avoir l’intention de parcourir une telle distance. 3- Ne pas avoir l’intention de rester plus de dix jours dans le lieu de destination. Pour que le voyageur puisse écourter la prière, il ne devra pas avoir l’intention de rester plus de dix jours dans le lieu de destination. En effet, l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si tu entres dans une ville tout en ayant l’intention d’y rester [au moins] dix jours, tu devras compléter la prière. Mais si tu as l’intention d’y rester moins de dix jours, tu devras l’écourter. Et si tu n’arrives pas à prendre la décision d’y rester [au moins] dix jours, tu devras écourter ta prière. Mais, après un mois de séjour, tu devras compléter la prière [même si ton hésitation persiste].»[608][608] En s’appuyant sur ce hadith, les jurisconsultes ont dit ceci:
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