LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 1La plupart des jurisconsultes disent que le sang qui reste dans le corps d’une bête égorgée après la sortie de la quantité habituelle est pur. Leur preuve est le principe selon lequel la loi islamique ne prescrit jamais ce qui est embarrassant. 5- Le cadavre A propos d’un puits où l’on trouve un cadavre, l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si le puits a une odeur qui se répand, alors il faudra évacuer vingt seaux [de son eau].»[51][51] Quelqu’un a interrogé l’Imam as-Sadiq (a.s) à propos des insectes (comme la mouche, la fourmi,…) qui meurent dans un puits ou dans la graisse, et l’Imam (a.s) lui a répondu: «Il n’y a pas de mal à tout ce qui n’a pas de sang.»[52][52] Il a dit dans un autre hadith: «Rien ne peut altérer l’eau, sauf [un animal] qui a un sang coulant.»[53][53] Les jurisconsultes sont unanimes à dire que le cadavre de tout animal ayant un sang coulant est impur, que ce soit un être humain (même un fœtus avorté), ou bien une bête. Toutefois après les ablutions du mort, le corps de l’homme devient pur. Quant à l’animal n’ayant pas de sang coulant (comme le serpent, la sauterelle,…), il reste pur même après la mort. Les jurisconsultes sont aussi unanimes à dire que les parties du cadavre qui n’ont pas de sang (comme les ongles, les cornes, la laine,…) sont pures, sauf celles des animaux impurs, comme le chien et le cochon. A ce propos, l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Il n’y a pas de mal à faire la prière avec un vêtement fait de laine de cadavre, car la laine n’a pas d’âme.»[54][54] L’expression «Car la laine n’a pas d’âme» est la preuve que toutes les parties n’ayant pas de sang son pures. Question: Si une partie d’un animal vivant est retranchée de celui-ci, sera-t-elle impure? Réponse: Certains jurisconsultes disent qu’elle restera pure, d’autres disent qu’elle deviendra impure. Les premiers s’appuient sur la règle at-tahara, et les derniers s’appuient sur le principe d’al-ihtiyat (la précaution). Mais il va sans dire que la précaution ne peut jamais servir de preuve. Et c’est pour cette raison que l’auteur de l’ouvrage intitulé al-madarik a dit: «La conclusion qu’on pourra tirer de ces hadiths est que les cadavres sont impurs. Et cela ne s’applique sûrement pas aux parties séparée d’un corps vivant.»[55][55]
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