LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 1- Si, avant de faire un des cinq actes considérés comme les piliers de la prière, quelqu’un se rend compte qu’il a oublié un acte, il devra d’abord faire l’acte qu’il a manqué, ensuite il continuera sa prière. Par exemple, si quelqu’un se rend compte avant de faire ar-roukou‘ qu’il n’a pas fait as-soujoud de la rak‘a précédente, il devra d’abord faire as-soujoud qu’il a manqué ensuite il fera les actes suivants (la récitation des sourates, puis ar-roukou‘…). Et s’il se rend compte de son erreur après avoir entamé un des cinq actes considérés comme les piliers de la prière, il ne devra pas faire l’acte qu’il a manqué, car s’il le fait, il devra refaire un des actes considérés comme les piliers de la prière et, par conséquent, sa prière sera incorrecte. - Si quelqu’un se rend compte après avoir fait la première sajda qu’il n’a pas fait ar-roukou‘, sa prière sera incorrecte. Cet avis est adopté par la plupart des jurisconsultes. Question: Si quelqu’un est sûr d’avoir oublié de faire deux sajadat mais il ignore si elles sont d’une même rak‘a (c’est-à -dire il devra refaire la prière) ou de deux raka‘at différentes (c’est-à -dire il devra seulement faire deux sajadat à la fin de la prière), que devra-t-il faire? Réponse: Par précaution, il devra refaire la prière, car il est sûr qu’il doit faire l’une des deux choses (c’est-à -dire refaire la prière ou faire uniquement deux sajadat à la fin de la prière) mais il ne sait pas laquelle et, dans un cas pareil, s’il refait la prière, il sera sûr d’avoir accompli son devoir (car les deux sajadat sont incluses dans la prière). Par contre, s’il fait seulement les deux sajadat, il restera dans le doute. - Si quelqu’un se rend compte à la fin du soujoud qu’il ne s’est pas redressé après ar-roukou‘, sa prière sera correcte, mais il devra faire soujoud as-sahw. Et s’il se rend compte de cela juste après la première sajda, il ne devra pas se lever (c’est-à -dire il devra continuer sa prière). D’après cheikh al-Ansari, cet avis fait l’unanimité chez les jurisconsultes. Nous, nous pensons qu’il est préférable qu’il refasse la prière. - Si, par oubli, quelqu’un fait la prière tout en étant impur (c’est-à -dire il n’a pas fait al-ghosl, al-woudho’, ou at-tayammoum), sa prière sera incorrecte. - Si, par inattention, quelqu’un fait as-soujoud sur une chose sur laquelle il n’est pas permis de le faire (par exemple, sur une chose impure, sur un métal…), sa prière sera correcte. Dans certains cas, le fait de faire plus d’une fois un acte faisant partie des cinq piliers de la prière ne rend pas celle-ci incorrecte. L’auteur de miftah al-karama a cité dans ce même ouvrage[491][491] cinq cas: 1- Lorsque quelqu’un fait ar-roukou‘ avant l’imam en croyant que celui-ci l’a déjà fait. Dans ce cas-là , il lui est permis de se lever pour refaire ar-roukou‘ avec l’imam. 2- Si, avant de faire as-soujoud, quelqu’un doute d’avoir fait ar-roukou‘ et se lève pour le faire et, au moment où il fait ar-roukou‘, il se rend compte qu’il l’a déjà fait, il devra immédiatement faire as-soujoud (c’est-à -dire il ne devra pas se redresser). S’il fait cela, sa prière sera correcte. Cet avis est adopté par ach-Chahid ath-Thani et par d’autres jurisconsultes.
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