LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 1La plupart des jurisconsultes ont dit: «S’il n’y a aucun musulman du même sexe que le mort, alors il faudra recourir à une personne qui fait partie des gens du Livre et qui est du même sexe que le mort. Mais cette personne doit elle-même faire al-ghosl avant d’entamer al-ghosl du mort.» Cet avis s’appuie sur un hadith de l’Imam as-Sadiq (a.s). En effet, à propos d’un homme qui trouve la mort au moment où il est en compagnie d’un chrétien et des musulmanes parmi lesquelles il n’y a aucune de ses proches (al-maharim) l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Le chrétien doit d’abord faire al-ghosl, ensuite il fera al-ghosl pour le mort; la nécessité oblige.» Et à propos d’une musulmane qui meurt au moment où elle est en compagnie d’une chrétienne et des hommes parmi lesquels il n’y a aucun de ses proches (al-maharim), l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «La chrétienne doit d’abord faire al-ghosl, ensuite elle fera al-ghosl pour la musulmane.»[246][246] Les jurisconsultes ont dit que le hadith précédent (celui où l’Imam (a.s) a dit que le mort doit être enterré avec ses vêtements) concerne le cas où l’on n'arrive pas à trouver une personne faisant partie des gens du Livre et qui est du même sexe que le mort. Il convient de signaler que ce dernier hadith montre clairement que les gens du Livre sont par essence purs, et que leur impureté est accidentelle, car la nécessité ne purifie pas l’impur. Le martyr et le lapidé L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si un homme meurt en combattant pour la cause de Dieu, il devra être enterré avec ses vêtements. Mais s’il rend le dernier soupir en présence des musulmans, alors ceux-ci devront lui faire al-ghosl, et ils devront l’envelopper dans un linceul et prier sur lui.»[247][247] L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit aussi: «Avant de lapider quelqu’un, il faut d’abord lui faire al-ghosl, puis l’embaumer et l’envelopper dans un linceul. Une fois lapidé, il faudra prier sur lui; il faut faire la même chose pour une personne tuée conformément à la loi du talion.»[248][248] En s’appuyant sur ces hadiths, les jurisconsultes ont dit ceci: Si quelqu’un meurt en combattant pour la cause de Dieu, alors il faudra prier sur lui, puis l’enterrer avec ses vêtements, mais à condition qu’il rende le dernier soupir pendant la bataille (que ce soit sur le champ de bataille ou en dehors de celui-ci). C’est-à -dire, s’il meurt après la cessation des hostilités, il faudra lui faire al-ghosl. Avant que quelqu’un soit lapidé ou tué conformément à la loi du talion (al-qisas), il devra lui-même faire al-ghosl, puis s’embaumer et s’envelopper dans un linceul. Une fois tué ou lapidé, il faudra prier sur lui, puis l’enterrer. 2- L’enveloppement du mort dans le linceul L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Le mort doit être enveloppé dans trois habits, car [la dépouille] du Prophète (a.s.s) a été enveloppée dans deux habits sahariens (c’est-à -dire ils proviennent de Saharia, une ville de la tribu al-Yamama) et un manteau.»[249][249]
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