LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 1L’eau utilisée dans les ablutions L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Lorsque le Prophète (a.s.s) faisait ses ablutions, les croyants prenaient l’eau qui tombait de son corps pour s’en servir dans leur ablutions.»[29][29] Il a dit aussi: «Quant à l’eau utilisée par un homme dans les ablutions, il n’y a pas de mal à ce qu’un autre l’utilise pour faire ses ablutions.»[30][30] Quelqu’un a demandé à l’Imam as-Sadiq (a.s) si on peut utiliser l’eau du bain public (le hammam) dans les ablutions majeures, sachant qu’une autre personne en état de pollution (al-janaba) a déjà utilisé cette même eau pour le même but. L’Imam (a.s) lui a dit: «Il n’y a aucun mal à se servir d’une eau utilisée dans les ablutions majeures. J’en avais moi-même utilisé dans les ablutions majeures.»[31][31] La conclusion qu’on peut tirer de ce hadith est que l’eau touchée par une personne en état de pollution, non seulement elle ne devient pas impure, mais elle reste aussi purifiante. Et c’est pour cela que les jurisconsultes sont unanimes à dire que l’eau utilisée dans les ablutions (al-woudho’) ou dans les ablutions majeures recommandées (telle que les ablutions du vendredi), peut être utilisés pour enlever al-khabath ou al-hadath; c’est-à -dire elle peut être utilisée pour enlever la souillure matérielle. Quant à l’eau utilisée dans les ablutions majeures obligatoires, les jurisconsultes sont unanimes à dire qu’elle peut enlever seulement al-khabath, et la plupart d’entre eux disent qu’elle peut même enlever al-hadath. L'eau d'une quantité égale à al-kor L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si une eau est d’une quantité égale à al-kor, alors rien ne pourra la souiller.»[32][32] L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit aussi: «Si [un bassin d’eau] mesure trois empans et demi de chaque côté et trois empans et demi de profondeur, alors cette eau-là est d’une quantité égale à al-kor.»[33][33] Dans un autre hadith, il a dit: «Rien ne peut souiller al-kor, c’est-à -dire [une quantité d’eau pesant] mille deux cents livres.»[34][34] Le premier hadith a un sens littéral (al-mantouq) et un sens sous-entendu (al-mafhoum). Littéralement, ce hadith veut dire que l’eau d’une quantité égale à al-kor ne peut pas être souillée. Mais le sens sous-entendu de ce hadith est le suivant: si l’eau est d’une quantité inférieure à al-kor, alors elle pourra être souillée par un objet impur. Al-mafhoum est toujours l’inverse d’al-mantouq, mais pas à tous égards. En effet, si dans al-mantouq l’expression est: «rien ne pourra la souiller», cela ne veut pas dire que dans al-mafhoum elle deviendra: «tout pourra la souiller.» Ainsi, al-mafhoum du hadith précédent ne peut pas être ceci: «Si l’eau est d’une quantité inférieur à al-kor, alors tout pourra la souiller.»[35][35]
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