LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 1-Supposons qu’un homme a fait al-ghosl à la suite d’al-janaba, mais par la suite, il a vu sur son corps ou sur son vêtement une humidité (il ne sait pas si c’est du sperme ou bien c’est autre chose) alors devra-t-il refaire al-ghosl? Réponse: S’il a uriné avant de faire al-ghosl, alors il n’aura pas besoin de le refaire, sinon il devra le refaire. Et s’il s’agit d’une femme, elle n’aura pas besoin de le refaire, même si elle n’a pas uriné avant de faire al-ghosl. En effet, quelqu’un a posé à l’Imam as-Sadiq la même question, et l’Imam (a.s) lui a dit: «Il ne devra pas refaire [al-ghosl].» La même personne lui a dit: «Et si quelque chose sort [de l’organe sexuel] de la femme, devra-t-elle refaire al-ghosl?» L’Imam (a.s) lui a dit: «Elle ne devra pas refaire [al-ghosl].» Et lorsque la même personne a voulu savoir la différence qu’il y a entre les deux cas, l’Imam (a.s) lui a dit: «Ce qui sort de la femme est le sperme de l’homme.»[189][189] -Si un homme émet un liquide sans avoir eu des rapports sexuels, devra-t-il faire al-ghosl? Réponse: Si le liquide est émis avec force et sa sortie est accompagnée d’un plaisir sexuel suivi par le relâchement du corps, alors il devra faire al-ghosl, si non il n’aura pas besoin de le faire. La preuve pour cela, est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si [le liquide] sort avec force, et sa sortie s’accompagne d’un plaisir sexuel et du relâchement du corps, alors il devra faire al-ghosl. Et si le plaisir sexuel et le relâchement du corps n’accompagnent pas [la sortie du liquide], alors [il n’aura pas besoin de faire al-ghosl].»[190][190] -Si le sperme sort par un endroit autre que l’endroit habituel, alors il faudra faire al-ghosl, car le hadith précédent concerne aussi un tel cas. -Si un homme voit du sperme sur son vêtement, mais il ignore s’il provient de lui ou de quelqu’un d’autre, alors, selon la règle al-istishab, il devra se considérer comme étant pur, c’est-à -dire il n’aura pas besoin de faire al-ghosl. -Supposons que quelqu’un a fait al-ghosl à la suite d’al-janaba, mais après un moment il a vu sur son vêtement du sperme et il ignore si ce sperme-là est émis avant ou après al-ghosl; dans ce cas, il ne sera pas obligé de refaire al-ghosl, parce qu’il n’est pas certain qu’il a émis du sperme après al-ghosl; car la règle dit que celui qui n’est pas sûr qu’il est en état d’al-janaba doit de se considérer comme étant pur, et cela jusqu’à preuve du contraire. -Supposons qu’un vêtement pur est utilisé par deux personnes, et après un moment ils ont vu sur le même vêtement la trace de sperme, et ils savent avec certitude que ce sperme-là provient de l’un d’entre eux, alors doivent-ils faire al-ghosl? Réponse: Ils ne sont pas obligés de faire al-ghosl, car selon la règle al-istishab, chacun d’entre eux pourra se considérer comme étant pur. Toutefois, aucun d’entre eux ne devra accomplir une action qui dépend de l’action de l’autre[191][191]. En effet, les jurisconsultes ont dit qu’il est interdit à chacun d’entre eux d’employer l’autre pour nettoyer la mosquée, parce qu’il est interdit à celui qui est en état d’al-janaba d’entrer dans la mosquée, et il est interdit d’employer quelqu’un qui est en état d’al-janaba pour nettoyer la mosquée; et puisque la pureté de chacun d’entre eux est douteuse, donc aucun d’entre eux ne devra employer l’autre pour nettoyer la mosquée, sinon il risquera de commettre un acte interdit. Les jurisconsultes ont dit également qu’ils ne doivent pas faire la prière collective, sinon la prière de celui qui imitera l’imam sera certainement incorrecte. Mais s’il y a trois individus dont un est certainement impur (mais ils ignorent lequel d’entre eux), alors ils pourront accomplir la prière collective, car dans un cas pareil, aucun d’entre eux ne pourra être sûr que sa prière est incorrecte.
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