LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 1



- Il est permis au plus proche parent du défunt de charger quelqu’un de compenser les prières manquées par celui-ci en échange d’une somme d’argent.

Quelques préceptes

- Quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Si quelqu’un sait qu’il a manqué une prière mais il a oublié laquelle, que devra-t-il faire?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Il devra faire trois prières différentes: il devra faire trois raka‘at [pendant la première], quatre raka‘at [pendant la deuxième] et deux raka‘at [penadant la troisième]. Ainsi, il sera sûr d’avoir accompli la prière manquée.»[534][534]

Cet avis est adopté par tous les jurisconsultes.

Question: Si quelqu’un manque une prière au moment où il est incapable d’accomplir normalement une prière (par exemple il ne peut pas faire al-woudho’, ou se tenir debout…), comment devra-t-il la compenser?

Réponse: Il devra la compenser en faisant une prière pareille à celle qu’il fait en temps normal, car les préceptes concernant les circonstances anormales ne s’appliquent pas en temps normal. Par exemple, si quelqu’un ne pouvait pas faire al-woudho’ au moment où il a manqué la prière et peut le faire au moment de la compensation, il ne pourra pas compenser la prière qu’il a manquée en faisant une prière avec at-tayammoum.

A ce propos, l’auteur d’al-jawahir a dit: «Cet avis est adopté par plusieurs jurisconsultes. Selon l’auteur de miftah al-karama, l'auteur de l'ouvrage intitulé irchad al-jaâfariya a dit: «Cet avis fait l'unamité; et tellement qu'il est évident, on ne doit pas hésiter à l'admettre.» »[535][535]

- Si un homme est chargé de compenser les prières manquées par une femme, il devra dire à haute voix les sourates de la prière de l’aube, celles des deux premières raka‘at d’al-maghrib et celles des deux premières raka‘at d’al-‘icha’. Et si une femme est chargée de compenser les prières manquées par un homme, elle pourra dire ces sourates-là comme elle voudra (c’est-à-dire elle pourra les dire à haute voix ou à voix basse).

- Si quelqu’un prétend que la personne qu’il a chargée de compenser les prières manquées par un défunt a failli à son devoir, et celle-ci prétend avoir compensé toutes les prières, on devra croire la personne chargée de compenser les prières, car une telle personne est pareille à un mandataire ou un curateur. Toutefois, elle devra jurer qu’elle a accompli son devoir.