LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 1Les doutes qui ne rendent pas la prière incorrecte 1- Si, après avoir fait correctement as-soujoud, quelqu’un n’arrive pas à savoir s’il a fait seulement deux raka‘at ou bien trois, il devra considérer la dernière rak‘a qu’il a faite comme étant la troisième rak‘a, ensuite il devra faire la quatrième rak‘a. Et juste après avoir fait at-taslim, il devra faire une rak‘a debout ou bien deux raka‘at en position assise. Toutefois, il est préférable qu’il fasse une rak‘a debout. La preuve pour cela est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit à l’un de ses compagnons: «Veux-tu que je t’apprenne ce que tu dois faire lorsque tu n’arrives pas à savoir si tu as a fait [toutes les raka‘at] ou pas? Si tu es dans le doute, considère le plus grand nombre [qui vient à ton esprit] comme étant le nombre de raka‘at que tu as faites. Et après avoir fait at-taslim, lève-toi et fait ce que tu crois avoir manqué. Ainsi, si réellement tu n’as rien manqué, tu n’auras pas besoin [de refaire la prière]. Et si tu te rends compte par la suite que ta prière était incomplète, tu seras sûr de l’avoir complétée avec ce que tu as fait [après at-taslim].»[504][504] 2- Si quelqu’un n’arrive pas à savoir s’il a fait seulement trois raka‘at ou bien quatre, il devra considérer la rak‘a qu’il fait comme étant la quatrième rak‘a. Et après avoir fait at-taslim, il devra faire une rak‘a debout ou bien deux raka‘at en position assise. Toutefois, il est préférable dans ce cas qu’il fasse deux raka‘at en position assise. En effet, quelqu’un a demandé à l’Imam as-Sadiq (a.s) ce que devra faire un homme s’il n’arrive pas à savoir s’il a fait seulement trois raka‘at ou bien quatre, et l’Imam (a.s) lui a dit: «S’il n’arrive pas à savoir s’il a fait seulement trois raka‘at ou bien quatre, il devra faire une rak‘a debout ou bien deux raka‘at en position assise.»[505][505] 3- Si, après avoir fait correctement as-soujoud, quelqu’un n’arrive pas à savoir s’il a fait seulement deux raka‘at ou bien quatre, il devra considérer la dernière rak‘a qu’il a faite comme étant la quatrième rak‘a. Et après avoir fait at-taslim, il devra faire deux raka‘at debout. La preuve pour cela, est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si tu n’arrives pas à savoir si tu as fait seulement deux raka‘at ou bien quatre, fais at-tachahhoud et at-taslim, ensuite fais deux raka‘at et quatre sajadat. Récite pendant chacune des deux raka‘at la première sourate du Coran. [A la fin], fais at-tachahhoud et at-taslim. Ainsi, si réellement tu n’as fait que deux raka‘at, les deux dernières raka‘at complèteront ta prière. Et si réellement tu as fait quatre raka‘at, les deux dernières raka‘at seront considérées comme une prière surérogatoire.»[506][506] 4- Si, après avoir fait correctement as-soujoud, quelqu’un un n’arrive pas à savoir s’il a fait seulement deux raka‘at, ou bien trois, ou bien quatre, il devra considérer la dernière rak‘a qu’il a accomplie comme étant la quatrième rak‘a. Et après avoir fait at-taslim, il devra faire deux raka‘at debout et deux autres en position assise. En effet, quelqu’un a demandé à l’Imam as-Sadiq (a.s) ce que devra faire un homme s’il n’arrive pas à savoir s’il a fait seulement deux raka‘at, ou bien trois, ou bien quatre, et l’Imam (a.s) lui a dit: «Il devra se lever pour faire deux raka‘at debout à la fin desquelles il devra faire at-tachahhoud et at-taslim. [Et juste après at-taslim], il devra faire deux autres raka‘at en position assise à la fin desquelles il devra faire at-tachahhoud et at-taslim. Ainsi, si réellement il a fait quatre raka‘at pendant la première prière, les raka‘at qu’il a faites après seront considérées comme une prière surérogatoire. [Et s’il a fait moins de quatre raka‘at], les raka‘at qu’il a faites après complèteront sa prière.»[507][507] - Si, au moment où quelqu’un se tient debout pendant la prière, il n’arrive pas à savoir s’il a fait seulement quatre raka‘at ou bien cinq, il devra considérer la dernière rak‘a qu'il a accomplie comme étant la quatrième rak‘a; il devra ensuite s’asseoir immédiatement pour terminer sa prière. Après avoir fait at-taslim, il devra faire une seule rak‘a debout ou bien deux raka‘at en position assise. Et si le doute survient juste après la deuxième sajda, il devra considérer la dernière rak‘a qu’il a accomplie comme étant la quatrième rak‘a. Ensuite, il devra faire at-tachahhoud et at-taslim. Et juste après at-taslim, il devra faire soujoud as-sahw. S’il fait cela et se rend compte par la suite que sa prière était incomplète, il n’aura pas besoin de la refaire, car l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si réellement sa prière est incomplète, elle sera complétée par les raka‘at [qu’il a faites] par précaution.» Ce hadith concerne les deux cas. Lorsque le doute survient pendant la prière surérogatoire Si, pendant la prière surérogatoire, quelqu’un n’arrive pas à savoir combien de raka‘at il a accomplies, sa prière ne sera pas incorrecte. En effet, quelqu’un a demandé à l’Imam as-Sadiq (a.s) ce qu’il devra faire s’il doute d’avoir fait correctement la prière surérogatoire, et l’Imam (a.s) lui a dit: «Tu n’auras besoin de la refaire.»[508][508] Si quelqu’un se retrouve dans une situation pareille, il devra considérer le premier nombre qui viendra à son esprit comme étant le nombre de raka‘at qu’il a faites, à condition qu’il ne soit pas supérieur à deux, car si quelqu’un fait plus de deux raka‘at pendant la prière surérogatoire, sa prière sera incorrecte. Toutefois, il est préférable qu’il considère la dernière rak‘a qu’il a accomplie comme étant la première. Certains ont dit qu’il est permis de rompre la prière surérogatoire. Celui qui doute beaucoup Si quelqu’un a tendance à trop douter pendant la prière, il ne devra pas tenir compte de son doute. En effet, quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Que devra faire un homme qui doute beaucoup pendant la prière, au point où il n’arrive à savoir ce qu’il a déjà fait et ce qui lui reste à faire?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Il devra refaire la prière.» Alors, on lui a dit: « [Et si] son doute s’accentue à chaque fois qu’il refait la prière, [que devra-t-il faire]?» l’Imam a dit: « [Dans ce cas-là ], il ne devra pas tenir compte de son doute…Ne laissez pas le Vilain s’habituer à rompre votre prière, car le Satan s’habitude à tout ce qu’on l’habitude. Pour que le doute ne survienne plus, ne tenez pas comptes des doutes répétés et ne rompez pas fréquemment votre prière, car le Vilain veut qu’on se soumette à lui; et si vous lui désobéissez, il ne reviendra plus chez vous.»[509][509]
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