LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 1Peut-être, certains diront: «Comment peut-on considérer à la fois la prière comme correcte et al-woudho’ comme incorrect, alors qu’on sait bien qu’on ne peut accomplir la prière qu’avec al-woudho’?» A ceux-là nous dirons ceci: il n’y a aucune contradiction en cela, car dans notre cas, la règle al-faragh et la règle al-istishab portent sur deux choses différentes. En effet, l’objet de la première règle est la prière, et l’objet de la deuxième règle est al-woudho’. En outre, nous, nous n’avons pas dit que réellement la prière est correcte et al-woudho’ est incorrect. - Si quelqu’un sait avec certitude qu’il a fait les ablutions et qu’il a eu al-hadath, mais il ne sait pas si al-hadath est survenu avant ou après al-woudho’, que devra-t-il faire? Réponse: L’auteur d’al-madarik a dit: «La plupart des jurisconsultes (notamment les anciens) ont dit qu’il devra se considérer comme mouhdith, et s’il veut faire la prière, il devra faire les ablutions, car Dieu lui a ordonné de faire la prière avec al-woudho’, il devra donc être certain d’avoir gardé al-woudho’, et il ne peut avoir une telle certitude que par l’intuition ou en recourant à la règle al-istishab. Mais lui, il est dans un état où il a deux certitudes contradictoires, et dans un état pareil, il ne pourra pas savoir d’une manière intuitive qu’il a gardé al-woudho’ et il ne pourra pas recourir à la règle al-istishab, car al-istishab de chacune des deux certitudes s’oppose à al-istishab de l’autre. Donc, il devra se considérer comme mouhdith.» [169][169] Celui qui doute beaucoup Quelqu’un a interrogé l’Imam as-Sadiq (a.s) au sujet d’un homme qui doute beaucoup pendant la prière, et l’Imam (a.s) lui a dit: «Ne tenez pas compte des illusions, [car] le diable est malicieux; il s’habitue à tout ce qu’on l’habitue.»[170][170] Ce hadith veut dire qu’il ne faut pas tenir compte des doutes répétés. Le Prophète (a.s.s) a dit à ce propos: «Les doutes répétés viennent du diable.»[171][171] Ces hadiths ainsi que d’autres incitent les croyants à ne pas tenir compte des doutes répétés, car celui qui en tiendra compte se trouvera dans une situation embarrassante; et la loi islamique exclut tout ce qui est susceptible de mettre le croyant dans l’embarras. En s’appuyant sur ces hadiths, les jurisconsultes ont établi une règle selon laquelle celui qui doute beaucoup ne doit pas tenir compte de ses doutes. Ainsi, si quelqu’un doute beaucoup au moment où il fait les ablutions, il ne devra pas tenir compte de ses doutes.
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