LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 1Quelqu’un a demandé à l’Imam as-Sadiq (a.s) si on peut faire la prière pour le compte d’un défunt, et l’Imam (a.s) lui a dit: «Oui [on peut faire la prière pour le compte d’un défunt], et s’il est en difficulté, il sera soulagé, et on viendra lui dire: «Dieu t’a soulagé grâce à la prière que ton frère a faite pour ton compte.»»[530][530] Il est également recommandé de faire la prière pour le compte d’une personne vivante. La preuve pour cela est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Qu’est-ce qui vous empêche de faire du bien à vos parents, qu’ils soient vivants ou morts…» Quelqu’un a dit à l’Imam al-Kadhim (a.s): «Puis-je faire la prière et l’aumône pour le compte d’un proche ou d’un ami qui est mort ou vivant?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Oui, tu peux faire l’aumône et la prière pour son compte, et tu seras récompensé pour avoir été bienfaisant envers lui.»[531][531] La compensation des prières manquées par un défunt - Il est permis de compenser les prières obligatoires manquées par un défunt; et si quelqu’un fait cela, il sera rétribué. La preuve pour cela est les hadiths que nous venons de citer. Questions: Peut-on charger quelqu’un de compenser les prières manquées par un défunt en échange d’une somme d’argent? Réponse: Il est permis de faire cela. A ce propos, as-sayyid al-Hakim a dit dans al-moustamsak: «Cet avis jouit d’une très grande réputation chez les jurisconsultes de l’époque récente. Dans l’ouvrage intitulé adh-dhikra ach-Chahid ath-Thani a dit que cet avis fait l’unanimité chez les anciens jurisconsultes. L’auteur d’al-idhah (le maître de Chahid ath-Thani) et l’auteur de jami‘ al-maqasid (al-Mouhaqqih ath-Thani) ont dit la même chose dans ces deux ouvrages.»[532][532] Cet avis est conforme au principe selon lequel il est permis de charger quelqu’un de faire un acte licite en échange d’une somme d’argent. - Il faut que la personne chargée de compenser les prières manquées par un défunt remplisse les conditions suivantes: être digne de confiance, connaître les préceptes concernant la prière, et être capable d’accomplir tous les actes de la prière (être capable de se tenir debout, être capable de faire ar-roukou‘…) - Si on charge quelqu’un de compenser les prières manquées par un défunt conformément aux fetwas de l’un des jurisconsultes, il devra se conformer aux fetwas de celui-ci. Et si on ne lui précise pas le nom du jurisconsulte qu’il devra imiter pendant la compensation des prières, il devra les compenser conformément aux fetwas du jurisconsulte qu’il imite lui-même.
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