HISTOIRE DE L’ISLAM De la période antéislamique jusqu’à la mort du prophète (ç) que les salutations de Dieu et ses bénédictions soient sur lui et sur les membres purifiés de sa famille MAHDI PISHVAYA’I SOMMAIRE L’histoire en tant que science humaine ne donne un sens que lorsqu’il traite des réalités de celui-ci dans le temps. Supposons que l’histoire est une toile dont le fond représente le temps, la peinture la diversité des événements, le tout régit par les us, les coutumes et les causes symbolisés simplement par la chaîne de trame. En sa qualité d’artiste averti, l’homme, acteur et metteur en scène est pourvu d’ingéniosité et de talent pour donner aux événements plusieurs colorations. Ainsi, il se doit de connaître l’ère dans laquelle il se trouve pour tirer ne fusse ce peu des leçons de l’ensemble de ces événements afin d’apporter un plus à l’évolution de l’humanité. Avant de se matérialiser dans une nation, l’histoire part de l’individu en tant qu’élément clé de la société pour valoriser les épopées d’une nation ou d’une race quelconque. L’histoire d’un peuple n’est pas un produit de consommation délimité par une date de péremption. Quand bien même elle traite du passé, l’histoire est écrite pour ceux qui viendront demain. Dans une lettre d’accréditation à Malik ibn Ashtar - après son investiture comme gouverneur de cette contrée - Ie Commandeur des croyants Ali ibn Abou Talib fait savoir à son commis qu’avec l’appui du temps et des événements, « les exemples du passé dans un rapport de similitude avec ceux du présent demandent un temps d’arrêt pour tirer des leçons susceptibles d’aider à la bonne gouvernance. Malgré le fait que Malik semble manifestement être l’interlocuteur principal d’imam Ali, sa pensée montre que le rayonnement d’une nation dépend sans doute des leçons qu’elle a su tirer du passé. D’où l’histoire parait comme un livre volumineux à travers lequel on peut appréhender la vie de l’homme – individuellement ou socialement – et mieux planifier l’avenir.
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