HISTOIRE DE L’ISLAMVu l’ampleur des investissements faits par les l’armée des coalisés et le tournure que les choses ont prise, on peut dire que les mécréants ont perdu sur tous les plans. Non seulement ils n’avaient pas causé des pertes à Médine, mais aussi ils n’avaient pas pu libérer la piste caravanière de la Syrie. Abou Soufiyan perdit le commandement de l’armée. Tout l’honneur et le prestige des Mecquois volèrent aux éclats. De l’autre côté, les musulmans eurent encore plus de zêles ? le prophète (ç) (ç) déclara d’ailleurs : « Désormais nous attaquerons. Ils ne pourront plus nous attaquer ». LA BATAILLE DE BANI QORAYDHA Après le départ des mécréants, l'Ange Gabriel apporta au prophète (ç) (ç) l'ordre de se rendre immédiatement vers les Bani Qoraydha pour en finir une bonne fois pour toute avec eux. Le Prophète (ç) assiégea la forteresse des juifs, lesquels. Comme ils ne s’attendaient pas à une telle situation, ils commencèrent à en souffrir. Ils songeaient au début à capituler. Mais vu leur récente trahison, ils préférèrent tenir tête. Cette tranhison avait causé une incroyable anxiété aux musulmans. S'ils avaient attaqué l'arrière des lignes musulmanes conformément à leur pacte avec les Qorayshites, ils auraient provoqué la chûte totale des musulmans. C'était donc à leur tour de subir les conséquences de leur comportement déloyal. Le Prophète (ç) refusa de leur faire confiance. Mais, lorsqu'ils le prièrent de laisser Abou Lobâba, de la tribu d'Aos leur rendre visite et discuter avec eux – au nom de leur ancienne amitié avec eux . Le prophète (ç) accepta de leur accorder cette faveur. Abou Lobâba alla se concerter avec eux, non pas avec sa langue, mais symboliquement avec ses mains en dessinant des gestes sur sa gorge pour leur signifier qu'ils étaient condamnés et qu'ils devaient agir désespérément. Mais leur conscience (qui les jugeait) ne leur permit pas d'agir avec lucidité. Finalement, après vingt-cinq jours de siège, ils offrirent de se rendre à condition que Sa'd Ibn Mo'âth, le chef de leurs alliés fussent désigné pour décider de leur sort. Le prophète (ç) (ç) accepta leur reddition. Ils sortirent donc comme prisonniers et Sa'd fut convoqué pour prendre une décision sur le sort qui leur serait réservé. Sa'd, était sous traitement parce qu’il avait été blessé lors de la bataille des coalisés. Il apparut tout affaibli sur son âne, soutenu par ses amis. Il fut vite entouré par les hommes de sa tribu. Ils le poussaient à traiter les prisonniers avec indulgence en lui rappelant leur amitié et les services qu'ils leur rendaient de temps en temps (comme dans les batailles de Bo'ath). Quand il s'approcha, le prophète (ç) (ç) lui commanda de prononcer son jugement sur les Bani Qouraydha. Sa'd se tourna vers les siens qui n'avaient pas cessé de l'inciter à faire preuve de miséricorde envers les juifs. Il leur demanda s'ils étaient disposés à accepter publiquement ce qu'il déciderait. Après avoir reçu l’approbation générale, Sa'd décréta que les prisonniers hommes soient exécutés, leurs femmes et enfants vendus comme esclaves et leurs biens confisqués et divisés entre les musulmans. La sentence fut exécutée. Hoyay Ibn Akhtab (qui avait incité les Qouraydha à rompre le pacte de non agression conclu avec le prophète (ç) (ç) fut parmi les tués, tout comme Ka'b Ibn Asad, le chef des Qouraydha. Le prophète (ç) (ç) fit vendre les captifs et acheta des armes. Le saint Coran parle de leur destin ainsi : « Et il a fait descendre de leurs forteresses ceux des gens du Livre qui les avaient soutenus [les coalisés], et Il a jeté l'effroi dans leurs coeurs; un groupe d'entre eux vous tuiez, et un groupe vous faisiez prisonniers. Et il vous a fait hériter leur terre, leurs demeures, leurs biens, et aussi une terre que vous n'aviez point foulée. et Allah est Omnipotent. ». (Sourate 33 Ahzâb : 26-27) ANALYSE ET CRITIQUE
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