HISTOIRE DE L’ISLAM



Outba, une figure remarquable des Qorayshites, se plaint à Sa’d ibn Zarâra (un notable Khazraj) au sujet des méfaits que cuasent les agitations de Mouhammad (ç) sur sa jeunesse. Les jeunes qui adhérèrent à l’islam à cette époque crutiale avaient moins de trente ans : Sa’d ibn Waqâs (17 ou 19 ans), Zoubeir ibn Awwâm (15 ou 16 ans), Abdou Rahmâne ibn Awf (30 ans, car il naquit 10 ans après l’événement de l’éléphant), Mous’ab ibn Oumeir (25 ans environ, car il avait 40 ans lorsqu’il tomba en martyr dans la bataille de Ouhoud (3ème année hégire). Arqam qui avait mis sa maison au service de l’islam vacillait entre 20 et 30 ans, car il avait plus de 80 ans lorsqu’il mourut en l’an 55 hégire.

 

B- Les misérables et les opprimés.

Il s’agit des esclaves et des affranchis qui selon la tradition arabe garde toujours une relation avec son maître. Cette désignation concerne aussi les étrangers venus de certains points et ayant élu la Mecque comme lieu d’asile. Et comme ceux là n’avaient pas de rapports tribaux avec les autres, ils étaient alors obligés de vivre sous la protection d’une tribu puissante afin de protéger leur vie et leurs biens. Mais ils ne jouissaient pas des mêmes droits avec les Qorayshites qui les considéraient comme les gens de basse condition. L’islam avec ses principes de justice et d’équité s’est présenté comme une aubaine pour ces personnes faibles. Un échec que les mécréants s’efforçaient de masquer en traitant l’islam de religion qui ne regroupe que les misérables et les esclaves.

Un hadith dévoile que les Qorayshites se moquaient des compagnons de basse condition qui se regroupaient autour du prophète (ç) dans la mosquée de la Mecque. Parmi eux ont pouvait noter Ammar Yasir, khabbab ibn Arat, Souheib ibn Sînân, Bilal ibn Rabâh Abou Foukeina et Amir ibn Fouheira. Les Qorayshites mouchardaient sur eux disant : « Regardez : Voilà ses camarades. Dieu n’a vu que ceux-ci pour leur accorder les faveurs d’adhérer à l’islam afin d’être guidés ». Un groupe de Qorayshites passant un jour près d’une assemblée constituée du noble prophète (ç) et des compagnons tels que Souheib, Khabbab, Bilal, Ammar… proféra : « Mouhammad (ç) ! De toute ta tribu n’y a-t-il que ces gens que tu a vu pour en faire tes adeptes ? Veux-tu que nous les suivons, ou Dieu n’aurait-Il accordé ses faveurs qu’à eux. Eloigne-les de toi ; peu-être nous te suivront ». Pour répondre à ces provocation Dieu révéla ces versets : « Et ne repousse pas ceux qui, matin et soir, implorent leur Seigneur, cherchant Sa Face ‹Wajh›. Leur demander compte ne t'incombe aucunement, et te demander compte ne leur incombe en rien. En les repoussent donc, tu serais du nombre des injustes. Ainsi, éprouvons-Nous (les gens) les uns par les autres, pour qu'ils disent: ‹Est-ce là ceux qu'Allah a favorisés parmi nous?› N'est-ce pas Allah qui sait le mieux lesquels sont reconnaissants? ». (Sourate 6 An’âm : 52-53).

Les Qorayshites dépêchèrent des gens vers Médine dès le début de la mission prophétique faire des recherches sur Mouhammad (ç) : « Nous sommes venus vous voir par rapport aux choses qui se déroulent dans notre cité, s’exprima le délégué Qorayshites devant le chef des juifs. Un jeune orphelin tient des propos révoltant en se faisant passer pour l’envoyé du miséricordieux. Or nous ne connaissons aucun miséricordieux en dehors de celui qui vie dans Yamâma ». Les juifs posèrent des questions précises sur la personnalité de Mouhammad (ç) telles que : « qui sont ses suiveurs ? Nos subalternes, répondit les hôtes. Tout en Souriant, le savant Juif déclara : « Il s’agit du prophète (ç) dont les caractéristiques figurent dans nos écrits. Son peuple sera son pire ennemi ».

L’entrée précipitée des misérables à l’islam ne se justifie pas par l’appartenance à une classe ou à un quelconque avantage. Au contraire, c’est à cause du fait que l’islam présentait un régime théologique ou le gouvernement appartient à Dieu et non aux êtres. Doctrine inadmissible pour les tyrans orgueilleux brûlant d’adversité envers cette religion. Même situation que les prophète (ç)s d’antan : « Les notables de son peuple qui avaient mécru, dirent alors: ‹Nous ne voyons en toi qu'un homme comme nous; et nous voyons que ce sont seulement les vils parmi nous qui te suivent sans réfléchir; et nous ne voyons en vous aucune supériorité sur nous. Plutôt, nous pensons que vous êtes des menteurs› ». (Sourate  11Houd :27) Et aussi :  Â« Et aux Madyan, leur frère Chuaïb: ‹ش Mon peuple, dit-il, Adorez Allah. Pour vous, pas d'autre divinité que Lui. Une preuve vous est venue de votre Seigneur. Donnez donc la pleine mesure et le poids et ne donnez pas aux gens moins que ce qui leur est dû. Et ne commettez pas de la corruption sur la terre après Sa réforme. Ce sera mieux pour vous si vous êtes croyants. Et ne vous placez pas sur tout chemin, menaçant, empêchant du sentier d'Allah celui qui croit en Lui et cherchant à rendre ce sentier tortueux. Rappelez-vous quand vous étiez peu nombreux et qu'il vous a multipliés en grand nombre. Et regardez ce qui est advenu aux fauteurs de trouble ». (Sourate 7 A’râf : 85-86).

 

LE PROPHETE APPELE SA FAMILLE A L’ISLAM

 



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