HISTOIRE DE L’ISLAMLes Sarcasmes des Mecquois Certains des notables mecquois, rendus heureux par ce revers, ouvrirent leurs curs pour faire des remarques vindicatives contre les Musulmans. Ainsi, Abou Soufiyan Ibn Harb dit: «Ils ne s'arrêteront pas avant d'arriver au bord de la mer (dans leur fuite)». Jabala ou Kalda, le frère de اafwân se moqua: «La magie de Mohammad a fait faillite aujourd'hui». Chaybah, un fils de 'Othmân B. Abî Talhah (tué à Ohod) jura qu'il tuerait à présent Mohammad. La confusion alla croissant. Le Retour des Compagnons A la fin, le prophète (ç) demanda à son oncle 'Abbâs qui tenait sa mule, de crier à haute voix: «ش citoyens de Médine! ش hommes de l'Arbre de Fidélité (allusion à ceux qui firent serment sous l'arbre à Houdeybiyya)! ش vous de la Sourate al-Baqarah (leur rappelant l'hommage qu'ils avaient présenté au moment de leur conversion à l'Islam)!» La voix de stentor de 'Abbâs, retentissant à plusieurs reprises, fut entendue par les fuyards qui y répondirent par "Labbayk" de toutes parts et amorcèrent un mouvement de retour. Environ cent hommes, tous des Ançârites, arrivèrent au Passage étroit et mirent en échec l'avance de l'ennemi. Le porte-drapeau des Banî Hawâzin, nommé 'Othmân ou Abû Jarwal, qui était un homme d'une taille et d'une stature extraordinaires, et fort bien bâti, s'avança et défia les Musulmans en combat singulier. Ali (as) s'avança et engagea le combat contre lui. Entre-temps l'armée musulmane se ressemblait peu à peu autour du Prophète (ç). Ali (as) réussit à tuer son adversaire. A présent les deux parties étaient proches l'une de l'autre et se battaient au corps à corps. La bataille était féroce. Le Prophète (ç), qui observait le combat du haut d'une colline, prit une poignée de gravier et la lança en direction de l'ennemi en disant: «Que la ruine se saisisse d'eux!» Tout de suite ils se mirent à trembler et peu après ils prirent la fuite. Les Musulmans les suivirent de près et en tuèrent plusieurs. Les versets coraniques suivants font mention de cette bataille: «Dieu vous a secouru de nombreux engagements et le jour de Honayn, quand vous étiez fiers de votre grand nombre, mais cela ne vous a servi d rien, et la terre, toute vaste qu'elle est vous paraissait étroite, puis vous avez tourné le dos en fuyant (c'est-à -dire que la terre vous a semblé être trop étroite dans votre fuite précipitée). Dieu fit descendre ensuite la tranquillité sur Son Prophète (ç) et sur les Croyants et IL fit descendre des soldats invisibles. IL a châtié ceux qui étaient incrédules. Telle est la rétribution des incrédules». (Sourate al-Tawbah, 9: 25-26). Khâlid, toujours d'une cruauté frappante, fut là encore réprimandé pour avoir tué une femme. La Défaite et la Fuite des Infidèles La bataille fut gagnée. L'ennemi ayant perdu soixante-dix de ses meilleurs combattants, dont quarante avaient été tués par Ali (as), fuit vers son camp à Awtas. Il fut immédiatement poursuivi par un fort détachement de l'armée musulmane, commandé par Abû Amir al-Ach'arî. Abû Amir, après avoir tué plusieurs adversaires, fut tué lui-même. Son cousin, Abû Mûsâ al-Ach'arî, prit ensuite le commandement et mit l'ennemi en fuite. En fuyant vers Tâ'if celui-ci abandonna son camp qui tomba dans les mains des Musulmans. A part les six mille prisonniers de guerre - y compris les femmes et les enfants, le butin de Honayn et d'Awtas fut comme suit: quarante mille moutons et chèvres, quatre mille "okes" d'argent et vingt-quatre mille chameaux. Les prisonniers et le butin furent transférés à Je'rana, et mis à l'abri en attendant le retour de l'armée de Tâ'if vers lequel les Musulmans étaient en train de progresser.
|