HISTOIRE DE L’ISLAM Avant l’islam, les Arabes du Hijâz n’avaient aucun système politique, contrairement aux Iraniens ou aux Romains sous régime impérial centralisé caractérisé par des lois et un contrôle générale du territoire. Le Hijâz en particulier et le Nord de l’Arabie en général ne connaissaient ni de gouvernement, encore moins de système de gestion politique centralisé. Les habitants de cette région vivaient dans les regroupements tribaux. Leur vie et leur comportement étaient le reflet des exigences claniques qui faisaient l’identité de chaque individu. La grandeur d’un sujet était fonction de la grandeur de sa tribu. Chaque tribu équivalait à un Etat et les rapports diplomatiques entre les Etats étaient comparables à ceux de nos jours. LE PACTE DE RACE La nationalité et l’appartenance à une même obédience religieuse n’étaient pas les critères d’identification chez les Arabes. Une tribu était un groupuscule de familles. Le pacte de race et d’appartenance familiale restait l’unique base qui permettait d’entretenir des relations sociales. Les habitants savaient qu’ils entretenaient des liens de sang les uns des autres. Une cellule familiale se reconnaissait par une tente et le regroupement de plusieurs tentes traduisait la présence d’une tribu. Même la formation d’une nation partait toujours d’un arbre généalogique précis comme la tribu des Juifs. La manière de disposer les tentes pouvaient donner un regroupement de plus d’un millier de personnes qui émigraient ensemble chaque fois avec leur bétail. LE CHEF DE TRIBU Le chef ou le représentant de la tribu était désigne sous le nom de « Sheikh ». Les Sheikh étaient en général les hommes les plus âgés de chaque tribu. Une sorte de gérontocratie qui était signe de sagesse, d’expérience. Des hommes réputés pour leur honneur, leur courage ou leur héroïsme dans l’art de défendre les intérêts de la tribu. Il arrivait souvent que chef soit issu d’une aristocratie dont la bourgeoisie attribuait noblesse et autorité. Le chef de tribu n’avait pas de pouvoir despotique dans les affaires judiciaires, les guerres et bien d’autres actions.
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