HISTOIRE DE L’ISLAMIl est important de noter que, lorsque les musulmans quittèrent Médine, ils ne s'imaginaient pas du tout qu'ils allaient être entraînés dans une véritable guerre et ne s'étaient donc pas préparés à cette éventualité. Le Prophète (ç) (ç) était à ce moment accompagné de trois cent treize compagnons, (rf1, p228) (soixante dix-sept émigrés et deux cent trente six Médinois). L'armée musulmane avait en tout et pour tout six cottes de mailles, huit épées, deux chevaux et quelques soixante dix chameaux, que les soldats devaient se relayer pour monter. De la caravane à l'armée Alors que les Compagnons se dirigeaient vers la caravane, Abou Soufiane fut informé de leur expédition. Il dépêcha un homme à la Mecque afin qu'il aille alerter les Qorayshites du danger qui guettait leur caravane et leurs biens. Abou Soufiyan décida alors de changer la direction de la caravane pour l’orien,ter vers les cotes. En apprenant cette nouvelle, ces derniers s'empressèrent de former une solide armée, dans le but de sauver leurs biens. Le groupe des infidèles, avec à sa tête Outba Ibn Abi Djahal, comptait pas moins de neuf cent cinquante soldats parfaitement armés, cent chevaux et sept cent chameaux. Ils s'étaient préparés pour une bataille de grande envergure. Abou Jahl, assoiffé par le désire de combat les musulmans orienta le peloton vers un champ de bataille. Les musulmans en pleine recherche pour trouver la caravane comprirent que l’armée des mécréants s’approchait vers eux dans la région de Badr. Les choses se compliquèrent parce que les musulmans étaient juste sortis avec une petite armée pour confisquer les biens de la caravane et non pour faire face à une armée qui faisait plus du triple de leur effectif. Et si on envidage une volonté de retrait, cela aurait porté un coup à la mission du prophète (ç) et aux manœuvres accomplies jusqu’ici. Cela pouvait donner plus d’audace à l’ennemi de vouloir les attaquer à Médine même. Après avoir organisé un conseil et écouté les points de vu (des Ansârs surtou) et les avis de Miqdâs (un émigré) et de Sa’d ibn Oubâda (rf6, p228) le prophète (ç) décida de se battre avec l’armée ennemi. Ceux-ci décidèrent à l'unanimité de faire face à cette armée, pourtant supérieure à la leur, et ce, à tous les niveaux: en nombre, en équipement, en expérience et même en préparation. Entre temps, la caravane de Abou Soufiane réussit à s'échapper et à se mettre à l'abri. La bataille commença au petit matin du 17 Ramadan. Hamza, Alî, Oubayda ibn Al-Hârith, Outba, et Chayba tous deux fils de Rabî'a et Al-Walîd ibn Outba. ( rf1, p229)Mouslim n°5362) furent les premiers à se livrer au combat singulier. Les musulmans portèrent un coup aux mécréants en tuant leurs challengers. (rf2, p229) S’en suivit alors la bataille générale. La victoire de l’armée de l’islam fut brève. Les mécréants avaient commencé à reculer dès midi. 70 mécréants furent tués (rf4, p229) et 70 autres capturés. (rf5, p229) Seul 14 personnes de l’armée musulmane furent propulsées au rang de martyrs. (rf6, p229) Les prisonniers furent libérés après avoir payés d’une manière ou d’une autre une rançon. Ceux qui n’avait pas d’argent et étaient instruits transmirent leur savoir aux musulmans contre leur liberté. (rf8 ; p229) CAUSES DE LA REUSSITE DES MUSULMANS La brillante victoire des musulmans lors de la première bataille avec les Qorayshites apporta une joie particulière au Médinois qui ne crurent pas au départ lorsque la nouvelle fut annoncée au retour du prophète (ç). (rf9, p229). Il a fallu que les prisonniers pénètrent dans la cité pour que la nouvelle se confirme vraiment sous la stupéfaction de tous. Les echos de cette victoire parvint jusqu’à en Abyssine. Le Négus fut particulièrement ému de cette nouvelle et invita les émigrés à qui il avait donné l’asile et leur donna un présent inoubliable. Le prophète (ç) déclare au sujet de cette bataille : « La bataille de Badr fut la première bataille au cours de laquelle Allah honora l’islam et humilia l’idolâtrie ».
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