HISTOIRE DE L’ISLAM



Il n’est pas donc étonnant de constater que les Arabes sont les experts en généalogie, une science dont les contours incertains conduisent généralement ç des spéculations. Le penseur Alousi sur l’étude des Arabes affirment : « L’Arabe de l’époque de l’obscurantisme  accordaient une importance particulière à la connaissance de sa généalogie, car c’était le seul lien d’identité et d’épanouissement pour lui. Il avait terriblement besoin de connaître les siens pour pouvoir faire face aux agressions des récurrentes des autres tribus éparpillées dans le désert. Le seul moyen de rester hors de l’emprise de domination des autres était s’unir avec les siens pour se défendre et rester libre et redoutable.

Il a fallu que l’islam vienne briser ce système. Quand bien même le saint Coran a été révélé entre les Qorayshites et les Arabes, il s’adresse à tout le monde, aux gens, au peuple. Et lorsqu’il s’agit de préciser l’attitude à adopter face à une situation, il s’adresse aux croyants. Selon le saint Coran, la diversité des races n’est qu’un problème naturel dont la philosophie s’enracine dans le désir de se connaître les uns des autres. Il n’y a que la fois comme critère de supériorité entre les hommes : « ش hommes! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des Nations et des Tribus, pour que vous vous entre connaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand- Connaisseur ». (Sourate Houjerât : 13). Le prophète (ç) a combattu cet esprit de discrimination pendant toute sa mission :

1- La forteresse des Qorayshites qui se disaient les meilleurs a été démystifiée après la conquête de la Mecque lors de laquelle le noble prophète (ç) que les salutations de Dieu et ses bénédictions soient sur lui et sur les membres purifiés de sa famille tint ce discours : « ش Peuple ! Dieu ne connaît pas l’orgueil et la vantardise en vogue à l’époque de l’obscurantisme comme base de supériorité des uns sur les autres. Sachez que vous êtes tous descendants d’Adam et qu’Adam a été crée de la terre. Le meilleur des serviteurs de Dieu est le pieux et le plus soumis d’entre vous. L’Arabe n’est le père de personne, si oui une langue de communication. Celui qui n’a pas pu être propulsé par ses œuvres ne peut en aucun cas compter sur son appartenance à une tribu ou à une race pour se faire distinguer. (Kalini, Raodhat ul minal Kâfi, p 21-137-138).

2- Lors du pèlerinage d’adieu, le prophète (ç) que les salutations de Dieu et ses bénédictions soient sur lui et sur les membres purifiés de sa famille fit un rappel sur des thèmes dont l’importance était jugée nécessaire : « Aucun Arabe n’a de faveur ni de noblesse sur un non Arabe, si ce n’est sur la piété » (Tahful Ouqôul de Hassan ibn Ali ibn Sha’ba, p 34).

3- Venant au secours de Salomon le perse pris au dépourvu par les propos zélés des Qorayshites qui vantaient leur appartenance à sa tribu, le prophète (ç) que les salutations de Dieu et ses bénédictions soient sur lui et sur les membres purifiés de sa famille déclara : « ش vous les Qorayshites ! Quelqu’un ne vaut maintenant que par sa religion. Votre personnalité est liée à votre création et votre identité réside dans votre manière de penser et de percevoir ».

 

LES GUERRES TRIBALES

 

Si les crimes étaient perpétrés parmi les Arabes, les plus concernés étaient les proches parents des criminels. Et comme très souvent la tribu soutenait le meurtrier, l’esprit de vengeance générale se créait et des guerres fratricides se livraient entre les tribus opposées. Ces guerres naissaient très souvent des futilités d’ordre partielles et duraient parfois des années. Nous avons l’exemple de la « guerre de Basous » entre les clans Bakr et Taghlib qui appartenaient tous deux de la tribu de Rabi’a qui a durée presque quarante ans. La cause principale des affrontements fut l’intrusion du chameau d’une dame nommée Basous dans le territoire autrui. Cette intrusion orchestra l’assassinat du chef du clan Taghlib.

Il en est de même pour les guerres sanglantes de « Dâhis », « Gheyrâ », entre Qays ibn Zouheir – chef de bani Abas et Houzeyfa ibn Badr – chef de tribu Fazâra, engendrées par une stupide course hippique ? En effet « Dâhis et Gheyra sont les noms des chevaux qui étaient en compétition. Le premier appartenait à Qays et le second à Houzeyfa. Qays fut le premier à déclarer que son cheval avait gagné la course. Houzeyfa protesta disant que c’est son joker qui était sorti vainqueur de la compétition. Tel fut le petit motif qui mit le feu à la poudre, prélude à une longue et sanglante guerre. De tels événements étaient surnommés « jours des Arabes » et ont été couchés par écrits dans plusieurs livres d’histoire.



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