HISTOIRE DE L’ISLAMA la vue de Amr les musulmans furent complètment terrifiés et restèrent immobiles. Aucun d'entre eux ne prit le risque de s'avancer pour relever le défi, car Amr était un homme très célèbre pour sa force et reconnu parmi les Arabes comme « grand cavalier Qorayshite » ou « le grand cavalier Yalil » dont la force était égale à celle de mille adversaires. Le Prophète (ç) demanda aux compagnons de renom d'avancer. Personne n’osa bouger, excepté Ali. Mais le prophète (ç) (ç) l’ordonna d'attendre. De nouveau Amr se fit entendre et de nouveau Alî montra son désir de l’affornter. Mais il fut encore retenu par le messager de Dieu. A son troisième appel au défi, il lança avec moquerie si aucun des musulmans ne désirait en tant que maryr gagner le paradis que Mouhammad (ç) vante tant. En dehors d’Ali personne ne répondit au defi. Cette fois, le prophète (ç) (ç) ne s'y opposa pas. Il enleva son turban qu’il posa sur la tête d’Ali. Il lui donna aussi sa cotte de mailles, l'arma de sa propre épée, Thoulfiqâr et le laissa aller à la rencontre de l'adversaire. «C'est un combat entre la Foi et l'infidélité, l'incarnation du désir de la première d'écraser complètement la seconde», s'exclama le prophète (ç) (ç) lorsque Ali, l'illustre héros s'avança vers Amr Ibn Abd Wad, le célèbre géant des infidèles. Puis, levant ses mains vers le ciel, il pria: «ش Dieu! 'Obaydah, mon cousin me fut enlevé dans la bataille, de Badr, et Hamzah, mon oncle, lors de celle d'Ohod. Par Ta Miséricorde! Ne me laisse pas seul et sans défense. Epargne Ali (as) pour qu'il me défende. Tu es le Meilleur des défenseurs». Hâkim Neishabourî un grand rapporteur de hadith déclare : « l’afforntement d’Ali ibn Abou Talib avec Amr ibn Abdou Wad demeurera au dessus des œuvres qu’accomplira ma co,,unauté jusuq’au jour du jugement ». L’armée des coalisés perdit tout espoir de vaincre. Quand les deux hommes se mirent face à face, Amr dit à imam Ali: «Neveu! (c’était un ami d'Abou Talib) Par Dieu, je ne voudrais pas te mettre à mort». Alî répliqua: «Mais par Allâh, je suis là pour t’anéantir ». Contrarié par cette réponse, Amr descendit de sa monture et lui coupa les jarrets. Vaincre ou mourir tel signifiait le geste qu’il venait de faire. Il s'avança vers imam Ali. Ils engagèrent immédiatement le combat. Chacun tournait autour de son adversaire pour le prendre de revers. Le duel souleva un tel tourbillon de poussière qu'il était difficile de les distinguer. On n'entendait que le bruit de croisement d'épées. Enfin le « Allah est grand » d’Ali, signe de victoire, apporta de la joie dans les rangs musulmans. Lorsque la poussière se dissipa, on vit Ali dans une position où ses genoux étaient sur la poitrine de l'adversaire. L’épée était pointée sur le cou d’Amr ibn Wad. Le Décret Divin que le Prophète (ç) avait vu écrit en lettres de Lumière Céleste dans les cieux, la nuit du Mi'râj, se réalisa là encore, comme dans bien d'autres occasions similaires. Voyant ce que venait de subir leur héro, les mécréants décidèrent de rebrousser chemin et fuir. Les autres concurents qui avaient traversé la tranchée avec Amr retournèrent sur leurs pas, excepté Nawfal dont le cheval ne réussit pas le saut et tomba dans le trou. Les Musulmans se mirent à le lapider. N’en pouvant plus, il criait: «Plutôt mourir par l'épée que de la sorte». Ayant entendu ce cri, imam Ali sauta dans le fossé pour l'achever. Contrairement à la coutume, imam Ali n'ôta l’armure et les vêtements de son adversaire. Lorsque la sœur de Amr vint voir le corps de son frère, elle fut frappée d'admiration pour la noble conduite de celui qui avait combattu avec lui. Lorsqu'elle apprit plus tard que c’était imam Ali, elle eut un sentiment de fière pour son frère qui avait été vaincu par l'unique héros de l’Arabie. Aussi déclara-t-elle: «Si son tombeur était une autre personne que celui qui l'a tué effectivement, je pleurerais la mort de Amr toute ma vie. Mais (je suis fière de savoir que) son adversaire était l'unique héros irréprochable». L'ennemi se contenta de se livrer la nuit à des essais pour franchir le trou.. Khâlid tenta vainement avec un groupe de cavaliers de franchir la tranchée. Les musulmans découvrirent le lendemain matin des traces de pas de l’ennemi tout au long du tranchée. Les combattants ennemis essayèrent par tous les moyens de gagner l’autre côté où se trouvaient les musulmans. Mais ils ne réussirent échouèrent. La tranchée fut d’une utilité incomparable pour les musulmans. Elle ne put être franchie. Seuls cinq musulmans seulement furent martyrisés pendant cette guerre. L'ennemi, malgré son grand nombre, était paralysé par la vigilance des sentinelles placées sur des postes bien choisis par le messager de Dieu. Les mécréants déchus insinuèrent que la tranchée était un subterfuge déloyale parce que c’était une méthode à laquelle aucun Arabe avait fait usage. 3- L’ASSISTANCE DIVINE Dieu frappa dur en faisant souffler un vent violent qui détruit tous les hangars des ennemis. Les chances de séjour étaient réduites Abou Soufian donna l’ordre de retour pour la Mecque. Les versets coraniques rappellent : « Vous qui croyez! Rappelez-vous le bienfait d'Allah sur vous, quand des troupes vous sont venues et que nous avons envoyé contre elles un vent et des renforts que vous n'avez pas vues. Allah demeure Clairvoyant sur ce que vous faites. Et Allah a renvoyé, avec leur rage, les infidèles sans qu'ils n'aient obtenu aucun bien, et Allah a épargné aux croyants le combat. Allah est fort et Puissant ». (Sourate 33 Ahzâb : 9 et 25)
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