HISTOIRE DE L’ISLAM L’une des traditions les plus inhumaines était l’inhumation de leurs filles vivantes. Puisque la femme ne pouvait participer aux batailles dans cette société loin de la civilisation et défendre sa tribu, elle pouvait tomber entre les mains de l’ennemi après une guerre pour être utilisée comme pondeuse. S’il le fruit de l’accouchement est une fille, c’est un signe de déshonneur et doit disparaître à tout prix. Par manque de moyen de survie, ils fuyaient la misère en enterrant leurs filles vivantes afin de réduire le nombre de consommateurs sous leurs charges. (Safinatul Bahar de Sheikh Abbas Qoumi, t1, p197). Le saint Coran évoque cette pensée irrationnelle en ces termes : « Et lorsqu'on annonce à l'un d'eux (l’accouchement) d’une fille, son visage s'assombrit et une rage profonde [l'envahit]. Il se cachait des gens, à cause du malheur qu'on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte (et les moqueries) ou l'enfouir dans la terre? Combien est mauvais leur jugement! » (Sourate Nahl, 58-59). La littérature arabe a eu le reflet de ce comportement. On disait par exemple à un homme qui venait d’avoir une fille : « Que Dieu te protège de la honte de sa naissance, te fournisse les moyens pour l’élever et fait de la tombe son foyer ». un poète clame : « Pour chaque père ayant une fille qu’il aime comme lui-même, il y existe trois sortes de gendres : une maison sous laquelle il peut la laisser, un homme qui peut la garder en la prenant pour épouse et une tombe qui peut la couvrir. Certes, le plus approprié est la tombe » (Aicha Abdou Rahmane bint Shâti ; Maosoû’a Ali Nabi, p435). Un homme nommé Abou Hamza a eu de sérieux problèmes avec sa femme car celle avait mis au monde une fille. Il avait quitté le domicile pour aller se réfugier chez son voisin. Sa femme chantait ces vers lorsqu’elle berçait son petit bébé : « Que se passe-t-il pour que tu ne vient plus vers nous Abou Hamza, préférant habiter chez le voisin. Tu es fâché parce que je n’ai pas accouché d’un garçon. Par Dieu ! Je n’y suis pour rien. Nous recevons ce qu’on nous donne » (Al Bayân wa tabyîne de Jâhiz, p 127-128). Le message touchant des propos de cette femme est un cri de détresse contre ce système social : « La tragédie de la femme ». La tribu Bani Tamîm est la première tribu qui a commencé à enterrer les filles vivantes. Parce que cette tribu ne voulait pas payer l’impôt à Nou’mâne ibn Mounzar, une guerre éclata et se solda par l’emprisonnement des filles et des femmes de Bani Tamîm. Lorsque les délégués de la tribu Tamîm se rendirent chez Nou’mâne pour libéré leurs prisonnières, ce dernier laissa aux femmes de choisir si elles voulaient rentrer chez eux ou rester. La fille de Qays ibn Asim, le chef de la tribu, qui était parmi les prisonnière et mariée avec l’une des soldats ne voulut rentrer chez eux. Qays ne pu supporter cela et décida tuer toutes ses filles. Il accomplit sa décision lugubre et donna le coup d’envoi. Tous ceux qui n’étaient pas fiers des personnes de sexe féminin de sa famille se permettaient de les ensevelir vivant sous terre. Les tribu telles que les Qays, les Asad, les Hazil et les Bakr ibn Wâ’il se lancèrent dans ce crime à sang froid. (Alous, id, t1, p324). En fait, cette coutume n’avait pas une ampleur générale dans la société et n’était pas pratiquée par certaines personnes qui la condamnaient. Nous avons par exemple la noble tribu d’Abdou Moutallib le grand-père du noble prophète (ç) que les salutations de Dieu et ses bénédictions soient sur lui et sur les membres purifiés de sa famille. Des gens tels que Zayd ibn Oumar et Sa’sa ibn Nâhiya ont sauvé et adopté des filles des pères qui voulaient en découdre avec leurs progénitures filles pour fuir la pauvreté. (Alousi, id, t3, p45). Ils donnaient parfois des chameaux aux parents des filles condamnées à l’enterrement vif pour les rançonner. (Qisasul Arab de Mouhammad (ç) Abou Fadhl ibn Ibrahim, t2, p 31). Les témoignages historiques montrent que l’enterrement des filles vivantes se pratiquait chez les Arabes : 1- Sa’sa ibn Nâhiya déclare pendant l’époque islamique : « j’ai sauvé près de 280 fille d’un enterrement vif à l’époque de l’obscurantisme. 2- Qays ibn Asir avoue avoir tué douze ou treize de ses filles après l’événement que nous avons rapporté ci-dessus. 3- Lors de sa première rencontre avec les Médinois, le prophète (ç) déclara dans le célèbre discours de Ouqba insistait sur ce point que les Arabes devaient éviter d’enterrer leur fille vivantes.
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