HISTOIRE DE L’ISLAMLE DESTIN DES JUIFS DE KHEYBAR Après la défaite des juifs, la forteresse accepta de se rendre à condition que ses habitants fussent libres de quitter le pays en abandonnant tous leurs biens aux conquérants, et en n'emportant, pour chacun, qu'un chameau et une charge de denrées alimentaires. Tout recel d'objets de valeur était assimilé à une infraction aux conditions de l'accord, et le coupable était passible de la peine capitale. Ceux qui préféraient rester dans le pays devaient occuper leurs maisons et y résider. Ils pouvaient cultiver la terre qu'ils possédaient à titre de premier occupant (mais ils n'avaient pas le droit de posséder une propriété immobilière) à condition de payer au conquérant la moitié de la production, et ce dernier pouvait les congédier à sa guise. Il en fut ainsi jusqu’à ce que Oumar les expulse après des délits contre les musulmans. Ils allèrent tous se refugier en Syrie. Kinânah, le chef des juifs, était soupçonné d'avoir dissimulé son trésor, lequel ne put être découvert malgré toutes les recherches soigneuses qui furent faites dans ce but. Finalement on lui demanda ce qu'il avait fait de ses récipients en or qu'il avait l'habitude de louer aux habitants de la Mecque. Il répliqua que toute sa fortune avait été dévorée par les dépenses nécessitées par son armée. On lui dit alors que sa vie serait mise en jeu contre la découverte de ce qu'il aurait caché. Il accepta le marché. Plus tard, l'un de ses amis traîtres révéla le lieu où avait été cachée une grande partie de sa fortune. Kinânah fut alors livré à la vengeance d'un Musulman nommé Mohammad B. Maslamah dont il avait mis à mort le frère, Mohmûd B. Maslamah, en jetant sur lui une meule. Le Musulman coupa sa tête d'un seul coup de cimeterre. La femme de Kinânah, Safiya, (fille de Hoyay ibn Akhtab le chef de Bani Nadhîr) embrassa l'islam et épousa le prophète (ç) (ç). FADAK Après la conquête de Qâmoûs, les autres citadelles furent prises et leurs terres soumises à une taxe de cinquante pour cent de la production. Ali avait été envoyé à Fadak, une ville juive non loin de Kheybar, pour la conquérir. Mais sans qu'il use d'autre force, les habitants de la ville se soumirent et acceptèrent de céder la moitié de leur propriété au prophète (ç) (ç). Lorsque l'ange Gabriel révéla au prophète (ç) (ç) cet ordre divin qu'on trouve dans la sourate de Bani Isrâ'îl, verset 26: «Donne à celui qui est de tes proches, ainsi qu'au pauvre et au voyageur leur dû», il lui demanda qui était visé par l'énonciation: «Celui qui est de tes proches». L'ange Gabriel désigna Fatima comme propriétaire et demanda au prophète (ç) (ç) de lui donner Fadak. Ainsi le prophète (ç) (ç) accorda sa propriété de Fadak à Fatima pour sa subsistance et pour celle de ses enfants. La rente provenant de la vente de la production de ce domaine revenait à Fatima et ses enfants jusqu'à l'époque du calife Abou Bakr. Lequel s'empressa de le confisquer tout de suite après le décès du prophète (ç) (ç). Il demeura propriété d'Etat jusqu'à ce qu'il fût finalement restitué à Marwân par le calife Ousman en l'an 34 après hégire et il resta propriété des Omayyades jusqu'à sa restitution par Oumar ibn Abdoul Aziz à l'imam Mouhammad (ç) Bâqir ibn Ali ibn Houssein (le chef des descendants de Fatima à l'époque) en tant que propriétaire légitime et légal de Fadak. Quant à la deuxième moitié de ce territoire, il était resté en possession des juifs jusqu'à ce que le calife Oumar les eût banni en Syrie en les indemnisant.
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