HISTOIRE DE L’ISLAMc) Le troisième exemple est un abus de confiance et une divulgation de secret dont s'était rendue coupable Hafçah vis-à -vis du Prophète (ç). Le Prophète (ç) avait l'habitude de présager les événements et de relater les troubles qui interviendraient après sa mort. Un jour, il dit à Hafçah que ce serait une bonne nouvelle pour elle de savoir qu'après sa mort c'est Abû Bakr qui assumerait le Califat et qu'après la mort de celui-ci c'est son père 'Omar, qui lui succéderait. Hafçah sursauta à cette prédiction mais elle retint vite son émotion. Le Prophète (ç) lui interdit formellement de divulguer le secret. Elle accepta volontiers, mais dès que le Prophète (ç) fut parti, elle se rendit chez 'آyechah. Elle la félicita d'abord de s'être débarrassée de sa rivale, Marya, et elle continua à parler jusqu'à ce qu'elle mentionnât le secret contre l'ordre du Prophète (ç). Après ces incidents, le Prophète (ç) reçut les Révélations suivantes: «ش Prophète (ç)! Pourquoi interdis-tu ce que Dieu a rendu licite (c'est-à -dire l'abandon de Marya) en cherchant d satisfaire tes épouses? Dieu est Celui Qui pardonne. IL est Clément. Dieu vous a autorisés à vous libérer de vos serments, Dieu est votre Maître! IL est le Connaisseur, le Sage. Lorsque le Prophète (ç) confia un secret (sur le Califat) à l'une de ses épouses (Hafçah), et qu'elle le communiqua d une autre ( 'آyecheh) et que Dieu en informa le Prophète (ç) (de la divulgation du secret), celui-ci en dévoila une partie et garda l'autre cachée. Lorsqu'il l'eut avertie (Hafçah) de son indiscrétion, elle dit: "Qui donc t'as mis au courant?" Il répondit: "Celui Qui sait tout et Qui est bien informé m'en a avisé". (Il vaudrait mieux) "Si toutes les deux (Hafçah et 'آyechah), vous revenez à Dieu, étant donné que vos curs ont déjà dévié (de la droiture), mais si vous vous soutenez mutuellement contre le Prophète (ç), sachez que Dieu est son Maître et qu'il a pour soutien Gabriel et l'homme juste (Ali (as)) parmi les Croyants et même les anges. Il se peut que, s'il vous (Hafçah et 'آyechah) répudie, son Seigneur lui donne en échange des épouses meilleures que vous, soumises à Dieu, croyantes, pieuses, repentantes, adoratrices, pratiquant le jeûne; qu'elles aient été déjà mariées ou qu'elles soient vierges». (Sourate al-Tahrîm, 66: 1-5). Ces versets constituent une véritable menace de répudiation adressée aux femmes du Prophète (ç), et on a tendance à croire que le Prophète (ç) eût dû répudier effectivement ses femmes inconcevables mais que s'il ne l'a pas fait, c'est par compassion, sachant qu'une fois répudiées, leur vie aurait été ruinée, car elles n'auraient jamais pu se remarier avec un Musulman. Le Prophète (ç) Se Sépare de ses Femmes pendant un Mois Le Prophète (ç) ayant été ainsi informé de l'attitude de 'آyechah et de Hafçah, fut attristé et de mauvaise humeur. Il jura de se séparer par conséquent, pendant un mois, de ses femmes et s'enferma dans un appartement isolé de son Masjid désignant Rabah, l'un de ses serviteurs, pour veiller à la porte pour empêcher toute intrusion. Une rumeur se répandit dans la ville laissant entendre que le Prophète (ç) avait répudié ses femmes. Toutes les autres femmes devinrent très tristes en entendant cette nouvelle. 'Omar fut très inquiet à propos de sa fille, Hafçah, qui était la cause de tous ces troubles. Aussi tenta-t-il à plusieurs reprises de s'approcher du Prophète (ç), mais le surveillant ne lui permit pas de le faire. Finalement, un jour, 'Omar trouva un moyen de se faire admettre, en parlant à haute voix au portier (pour que le Prophète (ç) puisse l'entendre) pour qu'il demande au Prophète (ç) la permission d'entrer et l'informant en même temps qu'il ne recommanderait pas un pardon pour Hafçah et qu'il était prêt à la tuer carrément si le Prophète (ç) en exprimait le désir. Le Prophète (ç) entendit la voix et ordonna au portier de laisser entrer 'Omar. Ayant obtenu audience, 'Omar évoqua des sujets qui firent rire le Prophète (ç). A la fin, constatant que le Prophète (ç) était de bonne humeur, 'Omar lui demanda s'il avait vraiment répudié ses femmes. Le Prophète (ç) lui ayant répondu par la négative, 'Omar sortit pour annoncer publiquement la nouvelle. Un mois s'étant écoulé, le Prophète (ç) reprit contact avec ses femmes. En le revoyant, 'آyechah fit remarquer que sa séparation avait duré seulement vingt-neuf jours et non un mois comme il l'avait juré. La réponse qu'elle reçut était que le mois consistait en vingt-neuf jours seulement. L'Annonce de la Sourate al-Tawbah La plupart des pèlerins du Pèlerinage annuel de la Mecque étaient des païens qui mélangeaient des pratiques idolâtres avec les rites sacré. Jusqu'ici le Prophète (ç) s'absentait de ces cérémonies, et se contentait, pendant les années précédentes, du Pèlerinage Mineur.
|