HISTOIRE DE L’ISLAMDans son اahîh, Muslim, citant Sa'd Ibn Abî Waqqâç, note que lorsque le verset "Appelons nos fils et vos fils, etc... " (Sourate آle 'Imrân, 3: 61) fut révélé, le Messager de Dieu convoqua Ali (as), Fatima (as), Hassan (as) et Houssein (as), et dit: «ش mon Dieu! Ce sont ma famille». ("History of Califat", p. 173, la traduction anglaise de Major Jarret de "Târîkh al-Kholafâ'" d'al-Suyûtî) L'apparition solennelle de cette constellation sainte intimida l'Archevêque et ses hommes. Le verdict de l'Ordalie les faisait trembler, car ils craignaient la terrible punition s'ils avaient tort. Aussi firent-ils part de leur désir de ne pas encourir un tel risque. Le Prophète (ç) leur donna alors le choix entre embrasser l'Islam ou porter les armes contre lui. Ils dirent qu'ils étaient prêts à payer un tribut annuel sous forme de deux mille cottes de mailles, d'une valeur d'environ quarante dirhams chacune. Sous ces conditions, le Prophète (ç) leur permit avec bienveillance de retourner chez eux. L'histoire nous apprend l'existence de nombreuses ordalies similaires, qui furent familières aux peuples orientaux pendant des siècles avant et après cette époque. En choisissant Fatima (as) pour l'accompagner dans cette mission, le Prophète (ç) montra aux gens qu'elle était la seule femme qui avait l'exclusivité de lui appartenir, et qu'aucune de ses épouses ne pouvait être choisie en vue de l'exécution du Commandement, et en amenant Ali (as), il entendait spécifier qu'à part Ali (as), personne d'autre parmi ses proches ou Compagnons ne saurait tenir lieu de l'Ame (le soi-même) du Prophète (ç), dont fait mention le Commandement de Dieu. Et amenant avec lui les enfants Hassan (as) et Houssein (as), le Prophète (ç) précisa aux gens explicitement qu'ils étaient ses fils, comme il avait déjà déclaré que Dieu avait décrété que ses descendants en ligne directe seraient issus de Ali (as) et de Fatima (as) et non pas directement de lui-même. En résumé, il montra pratiquement aux gens que lui-même, Ali (as), Fatima (as), Hassan (as) et Houssein (as) étaient les seules personnes qui soient à même de tenir la promesse de l'Ordalie, étant donné qu'ils formaient une partie intégrante d'une seule et même Lumière Céleste, et dont les appels à Dieu étaient susceptibles d'être instantanément exaucés. Tentative d'Empoisonnement du Prophète (ç) Alors que le Prophète (ç) se trouvait à Khaybar, les Juifs attentèrent à sa vie en préparant un agneau assaisonné avec un poison mortel, qu'ils lui envoyèrent comme cadeau au moment où on lui servait le dîner. Acceptant avec gratitude le cadeau, le Prophète (ç) en prit l'épaule (la partie qu'il aimait le plus) pour lui-même, et coupa une autre portion qu'il donna à Bichr qui était assis à côté de lui et qui fit de même en la passant à son voisin, et ainsi de suite. Dès que le Prophète (ç) mangea une bouchée de la viande, il y sentit un goût anormal et la cracha tout de suite en disant qu'elle était empoisonnée. Entre-temps, Bichr avait déjà avalé son morceau et mourut sur-le-champ. La confusion fut totale. A la suite d'une enquête faite à ce propos, il apparut que l'agneau avait été cuit par une femme captive, appelée Zaynab, une nièce de Marhab, le grand guerrier tué par Ali (as). Elle fut convoquée et interrogée à ce sujet. Elle avoua son crime et le justifia comme une vengeance pour la perte de son père, de son frère, de son mari et d'autres proches, ainsi que pour la dévastation causée à son pays par les conquérants. Elle dit qu'elle pensait dans son for intérieur que si Mohammad était un vrai Prophète (ç), il découvrirait le mal avant qu'il ne l'atteigne, et que s'il n'était qu'un simple imposteur, il tomberait victime de sa vengeance, et les Juifs seraient débarrassés d'un tyran. Elle finit par être condamnée à mort.
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