HISTOIRE DE L’ISLAMLES BASES DE NOBLE CARACTERES AU SEIN DES ARABES Il est vrai que pour une petite intrusion dans leur pâturage ou leur point d’eau, les Bédouins se lançaient dans une guerre sanglante. Mais d’une par ils avaient clairement conscience de la rudesse du milieu naturel dans lequel ils vivaient et avaient compris que l’assistance mutuelle est le seul moyen pour se dresser à cet obstacle naturel. Ainsi ils paraissaient très réceptifs et accueillants envers les nécessiteux à qui ils donnaient avec joie l’hospitalité. Refuser l’hospitalité à quelqu’un de passage dans une région qui n’avait de salles d’accueil ni de point de repos pour les caravanes était un manque de moralité condamné par tous. Les poètes de cette époque équivalents à nos journalistes d’aujourd’hui faisaient les éloges de cet esprit d’hospitalité chez les Arabes à travers les vers. Notons surtout que ce ses qualités observées parmi les Arabes (de même qu’on verra dans les enseignements de l’islam) ne partaient pas du sens de l’humanisme inné, mais plutôt d’un certain nombre de facteurs socioculturels propres à l’époque de l’obscurantisme tels que la vantardise et l’orgueil. Car le courage et la détermination pour vivre étaient les seules choses nécessaires pour survivre dans cet environnement sans gouvernement. La quête de célébrité, la renommée, l’espoir d’accession au pouvoir ; la crainte des critiques des poètes, l’inquiétude face à l’avarice sont entre autres les raisons pour lesquelles l’Arabe faisait preuve de gentillesse, d’assistance et de loyauté dans ses engagements. Ces attitudes servaient de propagande dans une région dominée par les conflits et les rivalités. On acquerrait la noblesse par ces qualités. Ne peut mieux comprendre cela que celui qui connaît l’histoire de l’islam. IGNORANCE ET SUPERSTITIONS Les Arabes du Hijâz qui vivaient beaucoup plus dans le désert manquaient de culture et de philosophie pour saisir certaines réalités de la vie. Ils ne comprenaient pas logiquement les causes de certains phénomènes naturels. L’analyse des rapports de cause à effet leur manquait. Lorsque quelqu’un tombait malade et gémissait par exemple, les siens lui recommandaient des médicaments pas trop précis pour soigner le malade. Tout ce qu’ils savaient du remède, c’est que les autres membres de la tribu s’en servent pour soigner leurs maux. Il pensait par exemple que le sang du chef était efficace pour guérir de la rage dont le chine est le vecteur. Ils considéraient d’ailleurs la maladie comme un envoûtement provenant d’un esprit malsain qui se serait installé dans un corps. Ils s’efforçaient alors à l’enlever avec des séances d’exorcisme. Lorsque quelqu’un était atteint de démence on accrochait les déchets et les ossements du mort sur son cou pour guérir de la folie. Ils croyaient aussi en l’existence de l’ogre et du monstre. Selon eux, les monstres se manifestaient le plus souvent la nuit dans des endroits tranquilles ou se plaçaient sur la route des gens pour les effrayer. Si, lorsqu’ils traînaient le bétail à l’abreuvoir, la femelle ne buvait pas, ils croyaient que c’était à cause de la présence d’un démon sur les cornes du mâle empêchant la femelle de boire. Et pour déposséder le mâle de cet esprit, ils frappaient des coups sur le visage du pauvre bœuf. Tels sont les actes comiques auxquels les Bédouins se livraient. Ils n’avaient aucun doute sur ces superstitions. Car pour eux l’analyse de moindre détail, des symptômes et des méthodes se soin particulier à la médecine n’avait pas de sens pour eux. Cependant on notait dans la littérature arabe une pensée qui laissait traduire le lien entre l’effet et la cause, malgré le manque l’esprit d’analyse et de méditation. Tout simplement parce que les superstitions les rendaient si aveugles qu’ils n’arrivaient pas comprendre la réalité des phénomènes. Il faut parcourir les livres d’histoire et de littérature pour réaliser la puissance des superstitions et des mythes dans les mœurs arabes avant l’islam.
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