HISTOIRE DE L’ISLAM



Trois ans après la révélation, l’ange Gabriel vint révéler au prophète (ç) sous ordre divin d’inviter sa famille à l’islam :  Â« Et avertis les gens qui te sont les plus proches. Et abaisse ton aile [sois bienveillant] pour les croyants qui te suivent.  Mais s'ils te désobéissent, dis-leur: ‹Moi, Je désavoue ce que vous faites› ». (Sourate 26 Shou’arâ : 214-216). Une fois le verset révélé, le messager demanda à Ali ibn Abou Talib de préparer un apéritif et de convier tous les enfants d’Abdou Moutallib afin que je leur transmette le message de Dieu. Quarante personnes environ furent rassemblées. On distinguait parmi eux Abou Talib, Hamza, Abou Lahab… La quantité de met était proportionnellement inférieure au nombre de personnes. Mais, non seulement tout le monde mangea à satiété, il eut aussi reste de repas. Abou Lahab lança : « Ceci relève de la magie. Celui-ci vous a ensorcelés ». Une déclaration qui vint briser net l’ambiance conviviale que le prophète (ç) avait su crée pour passer son message. Il fut alors contraint de reporter.

Le messager de Dieu remit ça le jour suivant dans les mêmes conditions, en demandant à Ali de mijoter quelque chose pour les invités. A la fin du repas, le prophète (ç) se leva et dit : « Je vous apporte ce qu’un Arabe ne vous ait jamais apporté. Je vous annonce la bonne nouvelle qui vous procurera le bonheur ici bas et dans l’au-delà. Dieu m’a ordonné de vous inviter à Lui. Alors qui voudrait bien m’aider parmi vous afin de devenir mon frère, mon testamentaire et mon successeur ? ». Personne ne réagit, en dehors d’Ali qui paraissait le plus petit de l’assistance : « O messager ! Je vais t’assister ». Le prophète (ç) déclara ensuite : « celui est mon frère, mon testamentaire et mon successeur parmi vous. Ecoutez-le et obéissez-lui ».

Le sujet nous porte vers un terrain de méditation sur la prophétie et l’imamat qui sont deux piliers diptyques inséparables. Car le prophète (ç) annonça la future autorité religieuse des musulmans au même moment que la prophétie. D’autre part, le prophète (ç) n’a pas évoqué la chose une seule fois lors de l’événement de Ghadir. Au contraire, il n’a jamais manqué d’occasion pour réitérer cette déclaration (telles que « le hadith manzil »). Certes l »événement de Ghadir demeure la seule circonstance au cours de laquelle il en a parlé avec plus de détailles. L’ordre de descente des sourates suffit pour montrer que l’invitation de sa famille à l’islam fut immédiatement suivie de l’appel public.

 

APPEL PUBLIC ET DEBUT DES HOSTILITES

 

Après un bon d’appel secret, le prophète (ç) reçut l’ordre de propager son message et de ne pas avoir peur des mécréants : « Expose donc clairement ce qu'on t'a commandé et détourne- toi des associateurs. Nous t'avons effectivement défendu vis-à-vis des railleurs ». (Sourate 15 Hijr : 94-95). Le messager était à « Abtah » près de Minâ lorsque ce verset lui fut révélé. Il se tourna alors et dit aux gens : « Je sui l’envoyé de Dieu. Je vous invite à l’adoration d’un seul Dieu. Je vous demande d’abandonner les idoles qui n’apportent ni profit, ni perte, qui n’ont ni crée et qui ne donnent pas le pain quotidien. Des idoles qui ne font revivre ni mourir ». (ref 3 p 149). La mission du prophète (ç) amorça des ce jour un nouveau tournant. Ainsi lors du pèlerinage, à Minâ et parmi les tribus proches, le prophète (ç) engagea ses prêches et ses enseignements. Ce qui ne manqua pas de susciter la réaction des Qorayshites.

 

LES EFFORTS DES QORAYSHITES

 



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