HISTOIRE DE L’ISLAM



La guerre commença le 15 Chawwal 3 hégire. LA victoire des musulmans ne tarda pas à se faire sentir. La défaite des mécréants découlait du désordre dans leur système d’attaque.  Pourtant le nombre des musulmans ne représentait pratiquement rien par rapport à l’armée ennemie. Et la défaite des mécréants partait des pertes qu’ils subissaient au niveau des porte-étendards. Neuf d’entre eux tombèrent sous l’épée impitoyable d’imam Ali (as). (rf1, p240) la mort des teneurs de drapeaux poussa les mécréants à prendre fuite. (rf2, p240) Imam Ali évoquera plus tard cet événement pour justifier sa compétence à devenir calife après l’assassinat d’Oumar. (rf3, p240) Les Musulmans continuèrent à attaquer l'ennemi avec succès et les Mecquois commencèrent à perdre confiance. Après avoir perdu beaucoup d'hommes, ils décidèrent de se retirer et prirent la fuite.

Poursuivant les mécréants en fuite, les musulmans se mirent à ramasser le butin. Les tireurs à l’arc quittèrent leur position pour venir se joindre aux ramasseurs de butin. Une grossière erreur qui leur coûta beaucoup: au lieu d'obéir au saint Prophète (ç) (ç) et de poursuivre l'ennemi en dehors du champ de bataille, ils déposèrent les armes et se mirent à ramasser le butin. Les hommes d’Abdoullah ibn Joubeyr crurent que la guerre était finie. Ils désobéirent alors aux ordres du prophète (ç) et de leur chef : « Et Certes, Allah a tenu Sa promesse envers vous, quand par Sa permission vous les tuiez sans relâche, jusqu'au moment où vous avez fléchi, où vous vous êtes disputés à propos de l'ordre donné, et vous avez désobéi après qu'il vous eut montré (la victoire) que vous aimez! Il y en avait parmi vous qui désiraient la vie d'ici bas et ceux qui désiraient l'au-delà. Puis Il vous a fait reculer devant eux, afin de vous éprouver. et certes Il vous a pardonné. Et Allah est Détenteur de la grâce envers les croyants ». (Sourate 3 Ali Imrân : 152). Ils se lancèrent dans le ramassage de biens. La majorité des archers bloquant le passage vers les collines quittèrent leurs postes pour ramasser le butin, malgré les ordres de leur chef.

Un des commandants Mecquois, Khalid ibn Walid, fuyait lorsqu'il saisit l'opportunité d'attaquer les Musulmans par l'arrière. Il rassembla deux cents cavaliers parmi ses hommes et lança une furieuse attaque par l'arrière. Abdoullah ne pouvait rien faire avec les dix hommes restés auprès de lui. Ils furent tous martyrisés. Les Musulmans furent tellement surpris qu'ils ne savaient plus quoi faire. Dans la confusion, leurs rangs furent désordonnés. Les Mecquois qui s'étaient retirés se rassemblèrent à nouveau pour une attaque frontale. Amra bint Alqama, une mecquoise venu galvaniser les troupes des mécréants récupéra un drapeau qui était tombé, le hissa et le passa à un soldat. (rf5, p240) Le manque de contact des commandants avec les soldats fut fatal pour les musulmans.  Quelques facteurs concoururent à la défaite des musulmans :

1- Les fausse rumeurs selon laquelle le prophète (ç) aurait été tué.

2- Aucune des deux partie n’avait de tenue pouvant servir à les distinguer les uns des autres. On se reconnaissait grâce aux slogans. A l’attaque des Qorayshites, les musulmans s’étaient dispersés. Il n’était pas alors évident de reconnaître les gens. On dressait l’épée face à tout ce qu’on voyait. (rf3 ; p241) Houseil ibn Jâbir (le père de Houzeiqa ibn Yamân) par exemple tomba sous l’épée d’un musulman.  (rf4, p241) les choses changèrent lorsque les musulmans se retrouvèrent. (rf5, p241)

3- Le vent soufflait maintenant dans le sens contraire. Au lieu de souffler ver l’Est comme avant, il se mit à souffler vers l’Ouest. Ce qui rendit les choses difficiles aux musulmans.

De toutes les manières, les musulmans avaient été mis en déroute. Une autre partie élut domicile sur les collines difficilement accessibles aux chevaux, pendant que le prophète (ç) (ç) se battait avec toutes ses forces pour repousser l’ennemi. Les fuyards demandaient aux autres de les suivre dans leur cavale. (rf7, p241) Seul Ali (as) et quelques têtes restèrent sur le champ de bataille. (rf1, p242) Il se battait tout près du messager de Dieu et empêchait les assauts des ennemis sur lui. (rf2, p242) Sa résistance et son héroïsme sans pareil suscitait l’admiration jusqu’au ciel. (rf3, p242)

Un musulman reconnut le prophète (ç) et quelques têtes dans la foulée. Ils se réunirent alors autour de lui. Certains fuyards les rejoignirent et la bataille commençait à s’équilibrer. (rf4, p242) Abou Soufiyan utilisa une autre méthode pour affaiblir les musulmans. Le prophète (ç) déjoua cette stratégie par le slogan « Dieu est grand et Il est au dessus de toute chose ». Abou Soufyan reprit : « Nous avons Ouza. Vous n’avez pas Ouza ». Le prophète (ç) (ç) demanda à un musulman de répondre : « Allah est notre Seigneur. Vous n’avez pas de maître ».

Les attrocités des mécréants

Les forces Mecquoises avaient retourné la situation mais ils étaient trop épuisés pour pouvoir profiter de leur avantage en attaquant Médine ou en faisant descendre les Musulmans des hauteurs des collines d'Ouhoud. Ils satisfirent leur désir de vengeance en commettant des atrocités à l'égard des blessés, leur coupant les oreilles, le nez et mutilant ainsi leurs corps. Le brave Hamza, l’oncle paternel du messager de Dieu (ç) et Mous’ab faisaient partie de ces martyrs. Hind, la femme d'Abou Soufyân satisfit la revanche de son père et de son frère en arrachant le cœur de Hamza qu'elle mâcha. Les Mecquois perdirent 22 guerriers.



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