HISTOIRE DE L’ISLAM



 

LE DE MEDINE APPROPRIE POUR L’IMPLANTATION DE L’ISLAM

 

La vallée de Wâdi Qourâ s’étend sur une longue distance reconnue par la piste caravanière qui relie Yémen à la Syrie en passant par la Mecque. Cette voie de communication est parsemée d’oasis surtout lorsqu’on tend vers le sud. La ville de Médine est située à 500km au nord de la Mecque. Autrefois nommée Yathrib, cette cité prit d’abord le nom de « Madinat-ur-rasoul » (c’est-à-dire la cité du prophète (ç))  pour être baptisée plus tard « Médine ».

Contrairement au Mecquois plus versés dans le commerce, les Médinois étaient des agriculteurs. Les structures sociales des deux villes présentaient aussi des contrastes. Ici, trois grandes tribus juives s’y étaient installées depuis belle lurette : Bani Nadhir, Bani Qeinouqâ et Bani Qoureiza. Deux tribus célèbres, les Aos et les Khazraj d’origine yéménite (Qahtânite) y avaient émigrés après le blocage de Ma’rib.

Des événements préliminaires à l’accueil et la mise en place des bases de l’islam se déroulaient à Médine alors que le messager de Dieu était encore en plein mission d’appel à la Mecque. Nous pouvons citer entre autres :

1- Les Juifs s’étaient appropriés les domaines sur lesquels ils créèrent des vergers de dattes en périphérie de la ville. Ils avaient assis une puissance économique considérable dans la région. (rf1, p190)Très souvent, des altercations naissaient entre eux d’une part, les Aos et les Khazraj d’autre part. Les Juifs minoritaires étaient l’objet de séquestrations perpétuelles des deux tribus. Pour se consoler de ces oppressions ils disaient : « d’ici peu viendra un prophète (ç) avec qui nous formerons une armée. Et avec son aide, nous vous détruirons comme les tribus de Ad et Aram ». (rf2, p190) Les idolâtres croyaient aux propos des Juifs dont le niveau de culture était élevé par rapport à eux. Et vu le nombre de fois que les Juifs répétaient ce discours, les Aos et les Khazraj l’avaient presque toujours en mémoire. Ainsi, les populations de Médine étaient psychologiquement prêtes à l’idée de l’apparition d’un prophète (ç) dans l’avenir.

2- Les Aos et les Khazraj étaient engagés depuis des années dans un tourbillon de conflits qui avaient déjà fait plusieurs victimes. Le dernier conflit était celui de Bouâs. Ces conflits avaient causé de par et d’autre d’ énorme pertes si bien que les antagoniste étaient presqu’à bout de souffle. Ils étaient alors à la recherche d’un médiateur pour établir la paix entre eux. Mais il n’arrivaient pas à trouver quelqu’un de neutre pour réaliser cela. Abdoullah ibn Obeid, un grand de la tribu Khazraj paraissait un homme sans parti dont les tribus avaient déjà choisi non seulement pour établir la paix entre eux, mais aussi pour être désigné comme chef à la fin pour régner sur les deux tribus. (rf3, p190.

Mais tout va basculer après la rencontre des délégations des deux tribus à la Mecque avec le prophète (ç). D’où Abdoullah ibn Obeid perdit ses chances de mener les pourparlers entre les deux tribus.

 



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