HISTOIRE DE L’ISLAMAlors, Jibrîl s'interposa: «ش Ahmad! Le Seigneur te désire (auprès de Lui)». «Vas-y donc, dit le Prophète (ç) à l'ange de la Mort, et fais ton travail». Jibrîl fit ses adieux au Prophète (ç) dans ces termes: «Que la paix soit sur toi, ش Prophète (ç) du Seigneur! Ma descente sur terre se termine avec toi». Le Prophète (ç) en décida ainsi et un gémissement de voix céleste s'éleva du convoi funèbre invisible. La nouvelle de la mort du Prophète (ç) se répandit vite dans toute la ville de Médine et les gens affluèrent vers le Masjid de toutes parts pour savoir la vérité. Abû Bakr se trouvait dans sa maison, à al-Sonh dans la banlieue de Médine. 'آyechah envoya Salim B. Abid pour le chercher tout de suite. 'Omar Joue une Scène Bizarre Entre-temps une scène bizarre se jouait dans le Masjid. En effet, à peine après la mort du Prophète (ç), 'Omar entra dans l'appartement du Prophète (ç) et enlevant le drap qui couvrait son corps, regarda fixement les traits du Prophète (ç), lequel semblait tombé dans un sommeil paisible. Remettant doucement la couverture sur le corps, il s'exclama: «Le Prophète (ç) n'est pas mort, il est parti auprès de Son Seigneur, comme l'avait fait avant lui Mûsâ, pour s'absenter pendant quarante jours. Il retournera parmi nous encore». Brandissant son épée, il s'écria: «Je couperai la tête de quiconque oserait dire que le Prophète (ç) est mort». Alors que 'Omar haranguait les gens de cette façon, Abû Bakr apparut. Il écouta 'Omar pendant un moment, puis emprunta la porte de l'appartement de 'آyechah, où il enleva à son tour le drap couvrant le corps du Prophète (ç), se pencha sur lui et l'embrassa sur le front. Puis en posant la tête sur ses mains, il la leva légèrement et scruta les traits du visage minutieusement. Puis, reposant la tête doucement sur l'oreiller, il s'exclama: «Oui, doux tu étais dans la vie et doux tu es dans la mort. Hélas mon maître! Tu es effectivement mort». Recouvrant le corps, il s'avança et se dirigea tout de suite vers l'endroit où 'Omar brandissait son épée et haranguait les gens. «Calme-toi 'Omar! Assieds-toi!» s'écria-t-il. Mais 'Omar ne l'écouta pas. Il se tourna alors vers l'assistance et dit: «Avez-vous déjà oublié le verset coranique qui avait été révélé au Prophète (ç) après le jour d'Ohod: «Mohammad n'est qu'un Prophète (ç); des prophète (ç)s sont morts avant lui. Retourneriez-vous sur vos pas, s'il mourait ou s'il était tué?» (Sourate آle 'Imrân, 3: 144). Et ignorez-vous l'autre verset coranique révélé au Prophète (ç): «Tu vas sûrement mourir, (ش Mohammad) et eux aussi vont mourir». (Sourate al-Zomar, 39: 30)». Et Abû Bakr de poursuivre: «Que celui qui adore Mohammad sache que Mohammad est vraiment mort, mais que celui qui adore Dieu sache que Dieu est immortel: IL est vivant et ne meurt pas». La vérité étant à présent connue, l'assistance se mit à pleurer à chaudes larmes. On eût dit que les gens n'avaient jamais eu connaissance auparavant de ces versets coraniques, puisqu'on dut les leur répéter. 'Omar lui-même, en les entendant fut frappé d'horreur. Plus tard il dira qu'ayant entendu Abû Bakr réciter lesdits versets, il se mit à trembler et s'écroula, et qu'il sut après avec certitude que le Prophète (ç) était vraiment mort. Om Aymân avait envoyé un messager à son fils Osâmah à Jorf pour l'informer de la condition critique du Prophète (ç). Osâmah avait déjà donné l'ordre à l'armée de se mettre immédiatement en marche et son pied était sur l'étrier lorsque le messager de sa mère arriva. Abasourdi par la nouvelle, Osâmah dispersa l'armée et retourna à Médine précédé par Boraydah B. al-Haçib, son porte-drapeau qui se dirigea directement vers le Masjid où il planta l'étendard à la porte de la maison dans laquelle le Prophète (ç) était étendu mort.
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