HISTOIRE DE L’ISLAM4- Les Qorayshites réalisèrent qu’ils avaient fait une mauvaise évaluation sur la puissance de Mouhammad (ç). Ils n’imaginaient pas qu’ils allaient perdre et s’enfuir face aux agriculteurs inexpérimentés. Ils comprirent désormais que leur commerce était en danger car il ne pouvait plus se servir de la piste caravanière qui reliait la Mecque à la Syrie. Safwân ibn Omayyad dit dans une assemblée de notables Qorayshites : « Mouhammad (ç) et ses compagnons ont mit notre commerce en danger. Nous ne savons quoi faire. Il ne quitte presque pas la cote où il a signé des accords avec les tribus. Nous ne savons plus où aller. Nous vivons du commerce de la Syrie en été et l’Abyssine en hiver. Si nous restons ici, nous serons obligés de consommer notre fond de commerce et de disparaître par manque de quoi survivre ». Ils décidèrent alors d’aller en Syrie en passant par l’Irak. C’est ainsi qu’il prit la route de la Syrie avec une caravane dont il avait une contribution de trois cents dirhams. Mis au courant du départ de cette caravane, le prophète (ç) dépêcha une expédition de cent hommes dirigés par Zayd ibn Hârith au mois de Joumayda 2 de la 3ème année hégire pour intercepter cette caravane. Ayant encore à l’esprit ce que les musulmans ont fait à Badr, la caravane préféra prendre ses jambes au cou. Les soldats enregistrèrent les produits de la diligence et revinrent à Médine avec un ou deux prisonniers. (rf2, p233) L’histoire note cette événement sousle nom de « Seruyatul Qaradah » (rf4, p233) L’un des événements de la 2ème année qui mérite d’être évoqué est la mort de Rouqayya la fille du noble prophète (ç) (ç) au milieu de la seconde année suivant l'émigration. Elle tomba malade la même année, prise par une fièvre et la rougeole. Ce fut peu de temps avant la bataille de Badr. Ousman, son mari, resta à ses côtés et manqua la bataille. Rouqayya mourut juste avant le retour de son père. De retour à Médine, l’une des premières choses qu'il fit fut de se rendre sur sa tombe. Fatima y alla avec lui. C'était la première perte qu'ils subirent au sein de leur proche famille depuis la mort de Khadidja. Fatima fut énormément touchée par la mort de sa sœur. Les larmes coulèrent de ses yeux dès qu'elle s'assit à côté de son père sur le bord de la tombe, et il la consola et chercha à sécher ses larmes avec le coin de son manteau. Le prophète (ç) avait auparavant parlé des lamentations de la mort, mais cela avait amené un malentendu et quand il revint du cimetière, la voix de Oumar en colère fut entendue, contre les femmes qui pleuraient pour les martyrs de Badr et pour Rouqayya. Oumar laisse-les pleurer dit le prophète (ç) et il ajouta: "Ce qui vient du cœur et des yeux, cela vient d'Allah et de sa miséricorde, mais ce qui vient des mains et de la langue, cela vient de Satan". VIOLATION DU PACTE PAR LES BANI QEINOUQؤ Cette tribu fut la première à violer les accords de non agression signés avec le noble prophète (ç) (ç). Comme nous l’avons dit, les juifs et ls hypocrite n’avaient pas pu supporter la victoire des musulmans sur les Mecquois lors de la guerre de Badr. C’est pour cette raison qu’ils commencèrent à mener des actions fâcheuses. Le prophète (ç) leur mit en garde leur disant de prendre leçon de ce qui est arrivé aux Qorayshites et de s’islamiser. (rf1, p234) : « Comment vous n’acceptez pas la vérité alors que mes caractéristiques et ma prophétie sont mentionnées dans votre livre ? Les juifs réagirent : « LA victoire sur les Qorayshites t’a donné des illusion. Les Qorayshites sont des commerçants. Si jamais tu nous affrontais, tu comprendra ce que signifie se battre ». Ils ne prirent au sérieux les conseils du messager de Dieu et continuèrent à faire des provocations. Un jour, un juif s’en prit à la femme d’un Ansâr au marché de Haomah. Il la déshabilla la pauvre femme musulmane. Un geste qui loin de se présenter comme un manque de respect envers une femme, était aussi une atteinte à la dignité de l’islam. La femme sollicita l’aide d’un musulman qui réagit en tuant le juif. Les autres juifs se versèrent sur la tête du musulman et l’assassinèrent. Le samedi 15 du mois de Chawwal de l'an 2 de l'Hégire, le Prophète (ç) (ç) vint à la tête de ses soldats assiéger la forteresse des Juifs (...) Le siège dura 15 jours. Dieu sema la terreur dans les cœurs des juifs et ils furent contraints d'accepter le jugement du Messager (saws) quant à leurs vies, leurs biens, leurs femmes et leurs enfants; et ils furent ligotés. C'est à ce moment que Abdoullah ibn Oubay ibn Salul s'acquitta de son rôle d'hypocrite, intercédant en faveur des juifs en prétextant de l'ancienne alliance qui les liait à sa tribu les Khazraj.
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