HISTOIRE DE L’ISLAMLe prophète (ç) Mouhammad (ç) (ç) était âgé de 8 ans lorsque son grand-père Abdoul Moutallib mourut, après avoir confié sa garde à son fils Abou Talib, son oncle paternel. Il lui recommanda surtout de prendre bien soin de lui et veiller de sorte que rien ne lui arrive. (Ibn Sa'd l/l, p 75; Tabari. I, 1123.). Malgré la condition décente et le nombre de personnes qu’il avait sous sa responsabilité, Abou Talib devint ainsi son 3ème tuteur et assura à bien son rôle. Le noble prophète (ç) (ç) restera sous sa garde jusqu'à l'âge adulte. Il aimait Le prophète (ç) (ç) plus que ses propres enfants même. Le choix d'Abou Talib comme tuteur de Mouhammad (ç) de préférence aux autres oncles résulte du fait qu’il possédait de grand qualités car il était né d’une même mère et d’un même père que le père de Mouhammad (ç) (ç). Fatima Bint Asad, l’épouse d’Abou Talib a joué un grand rôle dans l’éducation du sceau des prophète (ç)s. Elle s’est beaucoup donnée la peine pour ce garçon qu’elle considérait comme son fils. Affectueuse, tendre, aimable, Fatima traitait Le futur messager de Dieu plus que ses propres enfants. Le prophète (ç) (ç) n’eut jamais oublié ce qu’elle fit pour lui à ce moment crucial de sa vie. Il avait le sentiment d’un fils vis-à -vis d’elle. Le prophète (ç) (ç) déclare à son sujet : «Lorsqu'elle mourut, je fus tellement affligé que quelqu'un me fit la remarque: -ش Envoyé de Dieu, pourquoi ressens-tu si douloureusement la mort d'une vieille femme ? Et je répondis: -Pourquoi pas ? Lorsque j'étais un enfant orphelin, elle préférait laisser ses enfants affamés pour me nourrir. Elle délaissait ses enfants pour me peigner; et elle était comme ma mère ». (Yaqoubî, II, 14 ; Suhailî, I, 112). Chaque fois que le repas était servi, chez Abou Talib, tous les matins, ses nombreux enfants se ruaient sur l’assiette et le vidaient avant que Mouhammad (ç) n’y ait accès. Quand Abou Talib réalisa que son jeune neveu ne s’en sortait pas face à cette situation, il décida dès lors de le servir à part.(Ibn Sa'd, I/I,p 46 ; Maqrîzî, Imtâ, I, 7) Etant donné qu’à l’époque n’existait aucune école à la Mecque, le prophète (ç) (ç) n’apprit à lire ni à écrire. Le jeunehomme avait plutôt trouver un boulot de berger auprès de quelqu’un. C’est ainsi qu’il gagnait quelques dirhams pour soutenir le piètre pouvoir d’achat de son oncle (Ibn Hichâm, p 106 ; Suhailî, I, 112 d'après Bukhârî, etc. ; Ibn Sa'd, I/i, p 80). VOYAGE EN SYRIE ET PREDILECTION DU RABBIN CHRETIEN Abou Talib entreprit un voyage de commerce en Syrie en compagnie de son petit neveu Mouhammad (ç) qui avait sollicité s’y rendre avec lui (il avait 8, 9, 12, ou 13 ans selon les avis partagés des historiens). Une fois arrivée à Bousrâ, au-delà de la Mer Morte entre Jérusalem et Damas, la caravane marqua un arrêt près d’un monastère pour que les voyageurs se reposent. Dans ce monastère vivait un rabbin chrétien au nom de Bouheirâ. C’était un grand savant qui avait des connaissances avancées sur les livres révélés. Il regarda de son couvent un groupe de voyageurs qui avaient capmé dans les alentours. Il fut surtout étonner du sage comportement de ces personnes, qu’on ne voyait pas chez les autres passants. Il les invita donc à prendre amicalement un repas avec lui dans sa modeste demeure. Cette invitation entre probablement dans le cadre d’un but pieux de prosélytisme. (Ibn Hichâm. p ll5-117). Particulièrement, il avait observé des signes du prophète (ç) attendu sur le petit Mouhammad (ç) (ç). Après quelques instants, il s’entretint avec le garçon, puis annonça à son oncle la nouvelle de sa prochaine accession à la prophétie, tout en le conseillant de redoubler de surveillance sur lui contre les Juifs. Il est important de souligner certains points relati à cet événement : - cet événement a été rapporté brièvement dans certaines sources et de manière plus explicite dans d’autres. Dans tous les cas, le sujet ne présente le moindre doute et de suspicion car le saint Coran, à travers de multiples versets, souligne la prédilection des autres prophète (ç)s sur la prophétie de Mouhammad (ç). De même, le saint Coran montre que les savants juifs et chrétiens étaient renseignés sur les signes d’identification du prophète (ç) attendu : « Et croyez à ce que J'ai fait descendre, en confirmation de ce qui était déjà avec vous; et ne soyez pas les premiers à le rejeter. Et n'échangez pas Mes révélations contre un vil prix. C'est Moi que vous devez craindre. Ne mêlez pas le faux à la vérité. Ne cachez pas sciemment la vérité » ; « Et quant leur vint d'Allah un Livre confirmant celui qu'ils avaient déjà , - alors qu'auparavant ils cherchaient la suprématie sur les mécréants, - quand donc leur vint cela même qu'ils reconnaissaient, ils refusèrent d'y croire. Que la malédiction d'Allah soit sur les mécréants! » ; « Ceux à qui Nous avons donné le Livre, le reconnaissent comme ils reconnaissent leurs enfants. Or une partie d'entre eux cache la vérité, alors qu'ils la savent! » (Sourate 2 Baqarah : 41, 42, 89, 146) ; « Ceux qui suivent le Messager, le prophète (ç) illettré qu'ils trouvent écrit (mentionné) chez eux dans la Thora et l'Evangile, le Messager qui leur ordonne le convenable, leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises, et leur ôte le fardeau et les jougs qui étaient sur eux, ceux qui croiront en lui, le soutiendront, lui porteront secours et suivront la lumière descendue avec lui, Ceux-là seront les gagnants » (Sourate A’râf : 157) ; « Ceux à qui nous avons donné le Livre reconnaissent (le Messager Mouhammad (ç)) comme ils reconnaissent leurs propres enfants. Ceux qui font leur propre perte sont ceux qui ne croient pas » (Sourate An’âm : 20) ; « Et quand Jésus fils de Marie dit: ‹ش enfants d'Israël, Je suis vraiment le Messager d'Allah [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à Moi, et annonciateur d'un Messager à venir après Moi, dont le nom sera ‹Ahmad›. Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent: ‹C'est là une magie manifeste » (Sourate 61 Saf : 6).
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