HISTOIRE DE L’ISLAM



 

LE CHRISTIANISME DANS LE YEMEN

 

Le christianisme pénétra le Yémen à partir du 4ème siècle après JC. Philip Hita – un chrétien – écrit : « le premier comité de missionnaires chrétiens qui foula les terre de l’Arabie par le Sud fut envoyé par l’empereur Constantin en 356 après JC, sous la direction de Théophilius Andous Arius. Cette mission entrait dans le cadre d’une compétition que les empereurs perse et romain se livraient pour le contrôle stratégique de certaines régions. Théophilius s’empressa de faire bâtir une église à Oman et deux autres dans Houmeira. Les populations de cette région embrassèrent ainsi le christianisme ». Les tribus Teiy, Mazhaj, Bahrâ, Salih, Tanoûkh, Ghassan et Lakhm pratiquaient le christianisme avant l’apparition de l’islam.

La ville de Nahrân était le plus grand centre du christianisme dans le Yémen. Nahrân était une cité bien Bâtie avec pour principale activité l’agriculture, l’artisanat et le commerce du cuir et des armes. Cette ville était située près d’une piste caravanière qui s’étendait jusqu’à Heireh. Le christianisme est resté la religion la plus populaire au Yémen jusqu’au jour où Zounawâs prit le pouvoir et commença à faire pression sur les adeptes du christianisme pour qu’ils abandonnent leur religion. Les chrétiens qui refusèrent et voulurent s’opposer au roi furent incinérés vifs. Le roi Zounawâs fut vaincu par l’armée du Négus d’Abyssine qui permit ainsi au christianisme de reprendre sa place dans le Yémen.

 

LE CHRISTIANISME DANS HEIREH

 

La ville de Heireh est l’une des cités qui était sous contrôle chrétien dans l’Est de la 3arabie. Le christianisme y a été implanté grâce aux prisonniers romains. L’empire perse depuis le règne de Harmaz 1er avait fait de cette zone composée de prisonniers romains une colonie. Une partie de ces prisonniers habitaient Heireh. Selon certains, ces prisonniers sont à l’origine de l’infiltration du christianisme dans Heireh. De toutes les façons les missionnaires chrétiens étaient présents et actifs dans Heireh. Ils se livraient à des missions évangéliques dans les marchés, parlant du jour de la résurrection, du paradis et de l’enfer. Une action qui porta des fruits, car même Hind l’épouse de Nou’mâne 5ème embrassa le christianisme, au point de construire un temple surnommé « temple de Hind ». Un temple qui a survécu jusqu’à l’époque de Tabari. Houzalah Tâ’i, Qays ibn Sâ’idah et Amiya ibn Salat (dont nous avons parlé plus haut)  sont ressortissants de Heireh.

Nou’mâne ibn Mounzar, le roi de Heireh, encouragea aussi Adî ibn Zayd à adhérer au christianisme. Le saint Coran parle du christianisme de long en large, évoquant leur croyance, leur insuffisance et la déviation dans laquelle ils sont tombés, notamment en divinisant Jésus. L’événement de challenge entre le prophète (ç) que les salutations de Dieu et ses bénédictions soient sur lui et sur les membres purifiés de sa famille et un groupe de prêtres chrétiens (de Nahrâne) s’ajoute aux autres versets coraniques et constituent une preuve de l’existence du christianisme dans la sous région. Si le christianisme n’a pas réellement apporté une solution aux problèmes des populations de cette époque, c’est parce qu’il avait été malheureusement altéré et dénué de sa vraie valeur.



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