HISTOIRE DE L’ISLAM



Lorsque le Saint Prophète (ç) (ç) bloqua les routes aux caravanes Qorayshites vers l'Irak, ce fut la goutte de trop qui fit déborder le vase. Les chefs Mecquois décidèrent qu'ils avaient à présent assez de raisons pour s'attaquer aux musulmans. Les spéculations faisaient croire aux commerçants Qorayshites qu’ils auraient à nouveau accès aux routes si les musulmans étaient vaincus ; ils acceptèrent donc de payer toutes les dépenses pour une nouvelle bataille grâce à ce qui restait comme bénéfice de leurs activités commerciales précédentes. (rf6, p236)

La préparation des ennemis

Abou Soufyân parvînt ainsi à préparer une importante armée de 700 hommes en armures, 3 000 soldats sur chameaux, une cavalerie de 200 hommes et un groupe de fantassins. Le toute accompagné par un groupe de femmes déplacé pour encourager leurs soldats. Cette armée se mit en marche vers Médine et campa au pied des collines d'Ouhoud, le 5 Chawwal 3 Hégire.(rf1, p237

Le voyage à la rencontre de l'ennemi

Le Saint Prophète (ç) (ç) était mis au courant des intentions des Qorayshites par son oncle Abbas qui résidait à la Mecque. (rf2, p237) Après consultation des musulmans, il décida de faire face à l'ennemi en dehors des limites de la ville de Médine. C’était les avis des personnes telles que Hamza car rester dans la ville donnerait encore plus d’audace à l’ennemi. (rf3, p237) Le saint prophète (ç) (ç) accompagné de 1 000 hommes se mit donc en route vers Ouhoud à 5 Km de Médine.

En cours de route, Abdoullah ibn Obay, sous le pretexte que le prophète (ç) (ç) avait adopté l’avis des jeunes au détriment du leur (qui stipulait de faire face à l’ennemi en ville), décida de revenir à Médine. Il entraîna avec lui les un tiers de l’effectif avec lui. (rf5, p237) Il ne restait au prophète (ç) que 700 hommes. Seuls 100 d'entre eux portaient une armure et ils n'avaient que 2 chevaux en tout. (rf7, p237)

L'armée du Prophète (ç) forte de ses sept cents hommes, s'arrêta à Shaykhan, à mi-chemin entre Médine et Ouhoud. Le soleil avait entamé sa descente vers l'horizon. Le prophète (ç) (ç) descendit de son coursier Sakb. Il était habillé pour la bataille. Un turban entourait son casque. Il portait un pectoral sous lequel se trouvait une cotte de maille attachée par la sangle de cuir d'un glaive. Un bouclier protégeait son dos et à son flanc pendait son épée. L’armée finit par s’installer dans la vallée de Ouhoud. Derrière cette colline se trouve la ville de Médine. Et du côté gauche se dressait la colline Eynein. Ce qui plaçait l’armée musulmane face à l’ouest et l’armée des mécréants face à l’est. (rf2, p238).

Lorsque le soleil fut couché, Bilâl appela à la prière et ils prièrent. Le Prophète (ç) passa une dernière fois ses troupes en revue. C'est alors qu'il remarqua la présence au milieu de ses hommes de huit garçons qui malgré leur jeune âge aspirait à prendre part au combat. Parmi eux Ousama ibn Zayd et Abdoullah ibn Oumar, tous deux âgés de treize ans. Le Prophète (ç) leur ordonna de retourner immédiatement chez eux.

Le Saint Prophète (ç) (saws) avait conscience que les Musulmans seraient inquiets d'être surpassés en nombre par le camp ennemi; c'est pourquoi il renforçait leur moral en leur disant: "C'est une tâche difficile que de combattre l'ennemi, et seuls ceux qui seront guidés et soutenus par Allah resteront inébranlable. Souvenez-vous qu'Allah est avec ceux qui L'obéissent, tandis que Satan est le compagnon de ceux qui Lui désobéissent. Restez fermes au Djihad et profitez-en pour bénéficier des bénédictions promises par Allah. Nul ne mourra dans ce monde tant qu'Allah ne l'aura pas décidé". Il leur dit ensuite de ne pas commencer la bataille tant qu'ils n'auront pas reçu l'ordre de se battre.

Le messager de Dieu procéda à une inspection stratégique des lieux. Il réalisa alors l’importance de la colline de Eynein et comprit que l’ennemi pouvait au cours de la bataille les surprendre par derrière. Le Saint Prophète (ç) (ç) se mit à préparer son armée à l'attaque. 50 archers sous la direction d’Abdoullah ibn Joubeyr furent postés entre les deux collines d'Ouhoud et d’Eynein afin de veiller à l'armée contre toute attaque par l'arrière. Ils avaient reçu l'ordre strict de ne quitter leurs postes sous aucun prétexte, quel que fût le dénouement de la bataille. (rf3, p238) Abou Soufiyan s’investit aussi à disposer ses troupes et choisir les porte-étendards. Le porte-étendard jouait un rôle très important dans les batailles à l’époque. Il était alors nécessaire de le remettre à un courageux. La résistance et les percée du porte-étendard motivaient les autres. De même, si le porte-étendard faisait preuve de témérité et de faiblesse, cela portait un coup fatal à toute la troupe. Abou Soufiyan choisit alors la tribu d’Abdou Dâr (réputée pour son courage) pour tenir le drapeau des mécréants.il leur dit : « Nous savons que vous êtes de Bani Abdou Dâr. Vous êtes digne de tenir le drapeau. Conservez bien le drapeau et maintenez notre espoir en tête car une armée n’est plus si son drapeau tombe ». (rf1, p239)  



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