HISTOIRE DE L’ISLAM8- Le juge chargé du règlement des contentieux entre les signataires de ce code reste le prophète (ç) Mouhammad (ç). Les preuves historiques montrent que ces accords qui furent signés dès l’arrivée du prophète (ç) à Médine eurent un impact direct sur la tranquillité et la sérénité de la cité. Car jusqu’à la deuxième année hégire, bien après la guerre de Badr (provoquée par les troubles orchestrés par les juifs de Bani Qeinouqâ) aucune transgression n’a été observée à Médine. CONSOLIDATION DES LIENS DE FRATERNITE ENTRE LES EMIGRES ET LES ANSؤR L’une des importants gestes sociaux du prophète (ç) qui mérite d’être cité est l’établissement des liens de fraternité entre les musulmans émigrés et les Médinois à la première année. (rf3, p206) Ces deux groupes de musulmans se défiaient à cause de leur différence de profession et de tribu. En effet, les Ansâr étaient des Arabes de la race Qahtânite venant du Yémen au sud, tandis que les émigrés appartenaient à la race des Arabes du nord, les Adnânites. Les Qahtânites et les Adnânites rivalisaient au temps de l’obscurantisme. Pendant que les Médinois se livraient à l’agriculture, les Mecquois pratiquent plutôt le commerce. Craignant que les anciennes habitudes n’aient résisté à l’épreuve du temps, la nécessité de relier d’une certaine manière ces deux groupes qui regardaient désormais dans la même direction s’avérait indispensable. Ainsi, chaque émigré était joint à un Médinois qui devenait alors frère l’un et l’autre. Et le prophète (ç) choisit Ali comme son frère. Le degré de foi et de mérite était respecté entre les deux frères. La fraternité entre Ali et le prophète (ç) répondait à ce critère aussi et explique aussi pour les autres. Ce geste instaura encore plus de rapprochement entre les émigrés et les Ansâr, au point que ces derniers préférèrent les émigrés à eux lors du partage de butin provenant de la bataille contre Bani Nadhîr. Une manière d’apporter du soutien financier à leurs frères qui avaient tout laissé derrière eux. (rf4, p207) Les émigrés, touchés par ce sens de l’hospitalité adressèrent infiniment leur remerciement à leurs frères Médinois en présence du noble prophète (ç). Ce sens de générosité poussée est exprimé dans le saint Coran en ces termes : « Le butin est destiné aux émigrés besogneux qui ont été expulsés de leurs demeures et expropriés de leurs biens, alors qu'ils recherchaient une grâce et un agrément d'Allah, et qu'ils portaient secours à (la cause d') Allah et à son messager. Ceux-là sont les véridiques. A ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays et dans la foi ; à ceux qui aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs coeurs aucune envie pour ce que [ces immigrés] ont reçu, et qui [les] préfèrent à eux-mêmes, même s'il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre Sa propre avarice, Ceux-là sont les bienheureux ». (Sourate 59 Hashar : 8-9) Le prophète (ç) venait ainsi d’effacer une autre habitude de coutume avant l’islam, celle-là qui consistait à n’être prêt que pour aider celui avec qui on à des liens de parenté tribale. Le sacrifice de soi au détriment de l’autre apporta un élan d’unité et de solidarité jamais observé jusqu’ici dans la péninsule arabe. Leur dimension colérique qu’ils exprimaient dans des querelles inter tribales fut désormais orienté par le prophète (ç) pour faire face à ceux qui étaient ennemi à l’islam. (rf2 ; p208) LE PACTE DE NON AGRESSION AVEC TROIS TRIBU JUIVES
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