HISTOIRE DE L’ISLAMA- Un homme nommé Amr ibn Louhay, chef de la tribu Khouzâ’a qui avait une puissance et une influence à la Mecque, avait fait un voyage sur la Syrie où il vit un groupe, « les Amâlaqah », adorer les statuettes. Lorsqu’il leur demanda pourquoi ils adoraient les statuettes, ils répondirent que grâce à la dévotion qu’ils leur vouaient, ils les assistaient et faisaient tomber la pluie. Il leur demanda de lui en offrir une. Ils lui donnèrent une nommée « Habl ». Une fois revenu à la Mecque, il le plaça dans la Ka’ba et invita les gens à l’adorer. En plus de ça, deux autres statuettes « Isâf et Nâ’ila furent installées près de la Ka’ba. Il fonda ainsi la base du culte des idoles au sein d’une population jadis monothéiste. Il est rapporté du noble prophète (ç) que les salutations de Dieu et ses bénédictions soient sur lui et sur les membres purifiés de sa famille : « Oumar ibn Louhay fut la première personne qui dévia les gens de la religion d’Ismaël vers l’idolâtrie. Présentement je le vois griller en enfer ». B- Une autre version stipule : lorsque le nombre des enfants d’Ismaël s’accrut à la Mecque, ils furent obligés de se rendre dans d’autres villes pour trouver de quoi subvenir à leurs besoins. Et par affection et nostalgie, ils emportaient chacun avec eux une pierre de l’enceinte de la Ka’ba. Ils le plaçaient à un endroit spécial du coin où ils aménageaient et faisaient des circonspections autour. Peu à peu ce rituel perdit son originalité au profit de ces pierres qu’ils transformaient en idole à la longue. Et toute autre pierre qu’ils trouvaient devenait un centre de vénération exacerbée. Ils substituèrent ainsi la religion d’origine d’Abraham et d’Ismaël qu’ils pratiquaient depuis par le culte des idoles futiles. En plus de ces deux causes, des facteurs secondaires tels que l’ignorance, le désir de saisir tout par les sens, y compris Dieu, les hostilités, les défis tribaux, la soif du pouvoir et le suivisme aveugle des anciens sont entre autres des éléments qui ont favorisé le développement du culte des idoles chez les Arabes. Le nombre d’idoles s’accrut dans la Ka’ba et ses environs. Chaque maison avait une idole et les voyageurs prenaient soin d’avoir avec eux une petite amulette qu’ils prélassaient à tout bout de champ et recherchaient la bénédiction auprès d’elle. Près de 360 idoles ont été découverts dans la cité lors de la conquête de la Mecque. EST-CE QUE LES IDOLATRES AVAIENT FOI EN L’EXISTENCE D’ALLAH ? Les idolâtres ne niaient pas l’existence d’Allah, selon les références coraniques. Ils reconnaissaient Dieu comme le créateur des cieux, de la Terre et de tout l’univers. Cependant deux grandes erreurs les détournaient du chemin : une mauvaise connaissance sur Dieu et ses attributs. Ils pensaient par exemple que Dieu a un fils et une femme. Ils concevaient les anges comme les filles de Dieu. C’est-à -dire que Dieu aurait un corps physique peut se reproduire comme bien d’autres êtres vivants. Dieu réagit par ces versets coraniques à ce genre de conception : sourate 43 : 19 ; sourate53 : 27 ; sourate 21 : 26 sourate 6 :100-101 ; sourate 77 : 3 ; Dieu demande aux mécréants comment Ils Lui attribuent des filles qu’eux même acceptent difficilement, considérant les garçons comme leur récompense ? Sourate 52 : 39 ; sourate ; sourate 37 : 149-150 ; sourate 53 : 19 et 23 ; sourate 43 : 16 Conformément à un commentaire, le rapport entre les djinns et Dieu serait issu de son mariage avec eux. Un mariage dont les anges en est les fruits. La deuxième erreur est qu’ils considéraient les idoles comme des petits dieux et intercesseurs d’Allah auprès des gens. Ainsi, leur adoration permettait un rapprochement auprès d’Allah et de son agrément. Or l’adoration doit être exclusivement centrée vers Allah. D’autre part, ils pensaient quand même que les idoles ont un certains pouvoir malgré le fait qu’Allah soit le Créateur. Ils se disaient qu’ils avaient une influence dans la vie et le destin des humains, qu’ils pouvaient résoudre les problèmes. Or, l’islam conçoit à la fois Allah comme le Créateur et celui qui veille sur le fonctionnement de l’univers (unicité des actes), sourate 17 : 111 ; sourate 3 : 26.
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