HISTOIRE DE L’ISLAM En dehors des bandes montagneuses et côtières, le Hijaz s’étend sur une steppe aride caractérisée par une pluviosité plutôt irrégulière. Ce climat chaud et sec à une influence important sur ces habitants qui vivent dans les conditions beaucoup plus différentes que les voisins du sud. L’absence des pâturages les oblige à se contenter d’un élevage plus simple constitué de petits troupeaux et des chameaux capables de tenir à l’épreuve de la sécheresse. Ils tirent leurs aliments et leurs vêtements essentiellement du chameau. A cause d’une vie nomade qu’exigeait l’existence de ces troupeaux, les arabes du Hijaz vivaient au rythme des immigrations extensives qui les empêchaient d’asseoir un système politique, contrairement aux Arabes sédentaires du sud. Raison pour laquelle les Bédouins du Hijaz vivant sous les tentes n’ont pas fondé de civilisation. En dehors de la Mecque (épicentre de l’avènement de l’islam pour des raisons que nous évoquerons plu tard et point de départ d’une civilisation sans précédente), le Hijaz n’avait rien de convoitant pour les empires environnants tels que : Rome, l’Egypte ou la Perse Antique. Les habitants du Hijaz étaient coupés du reste du monde à cause de l’étendu du désert où ils vivaient. Cet obstacle naturel semble être le seul motif pour lequel ni les explorateurs encore moins les conquérants n’ont pas pensé fouler ces terres. Les grands conquérants tels que : Ramsès II et Elius Galious (au temps d’Auguste l’empereur de Rome) n’eurent trouvé guère intéressant rivaliser pour la domination des zones pareilles. Même chose pour l’empereur d’Iran. Ce qui laissa les Bédouins continuer leur vie primitive. Un historien dit à cet effet : « lorsque Domitrius le général grec (après Alexandre) entreprit la conquête de l’Arabie, il croisa à Petra des Bédouins qui lui demandèrent : « Général ! Dites-nous pourquoi vous venez nous livrer la guerre alors que nous vivons dans une région qui nous fournit pratiquement rien comme moyen de vie. Nous avons préféré cet endroit chaud et sec pour ne pas être assujetti. Nous avons apportés ses présents en rançons pour nos vies ; acceptez –les, et retournez chez vous. Ainsi nous resterons un peuple ami avec vous. Mais, si vous tenez tellement à nous encercler, rejetez donc notre plan de paix et oubliez dès lors que vous avez eu à vivre dans l’aisance car vous ne serez pas à la hauteur de cette vie difficile à laquelle nous sommes habitués depuis l’enfance. Ou alors emmenez quelque uns d’entre nous au cœur de votre civilisation et vous réaliserez qu’ils ne peuvent pas mener une vie d’esclave. Ayant compris la situation, Domitrius opta accepter la rançon et renonça à une guerre dont l’issue ne devrait lui engendrer que des problèmes ». Un autre savant affirme : « La péninsule arabe est une région dont la terre présente un disfonctionnement entre elle et l’homme. Si les pays comme l’Inde, la Grèce, l’Italie, l’Angleterre et les Royaumes- Unis ont connu les plus importants flux migratoires de l’histoire, c’est tout simplement à cause des potentialités que regorgeaient leurs terres. Nous ne voyons aucun motif susceptible d’attirer les conquérants dans l’histoire de l’Arabie. Ainsi, elle est restée intouchable tout au long des siècles ». LES TRIBUS NOMMADES DU DESERT Les Arabes bien avant l’islam, vivaient dans le désert regroupés dans les clans et les tribus. Les Bédouins menaient une vie au rythme d’un élevage archaïque auquel ils ses donnaient au quotidien pour survivre. Ils s’abritaient sous des tentes précaires faites de peau de chèvres ou de chameau. Leur séjour en un endroit était fonction des Oasis et des prés qu’ils trouvaient. Et chaque fois que la source tarissait et les réserves en herbes pour les piètres bétails s’amenuisaient, ils se voyaient forcer à l’exode. Le désert domine sur les Bédouins, les chameaux, les dattiers par une étendue caillouteuse. La sécheresse, la chaleur, les pistes qui se brouillent constamment sous les dunes de sable et le manque d’aliments, les ennemis déclarés de l’homme du désert les jours ordinaires, sont favorable à ce dernier contre les danger car il les protège d’une éventuelle d’évasion étrangère. La rudesse du climat a fait du Bédouin un être qui pense beaucoup plus à la survie qu’à l’émancipation. D’où le manque d’éveil et de créativité dans leurs mœurs. Les Bédouins ne sont ni doués en agriculture, encore moins en artisanat. Ils n’avaient rien à envier aux citadins des villes qu’ils considéraient avec mépris, au profit d’une vie nomade à laquelle ils étaient adaptés. Une vie quasi naturelle où aucun nuage ne s’interpose entre le ciel et la terre, pas de facteur pouvant adoucir de temps en temps le climat. Et lorsque la pluie intervient, elle fait ses preuves par une inondation. Bref, un règne où chacun est libre d’agir comme il veut. Raison pour laquelle les enfants du désert mènent une vie de liberté, sans aucune contrainte agricole pour le forcer à se stabiliser, ni une activité artisanale pour l’occuper au quotidien. Exempte des vacarmes de villes et de ses lois, le Bédouin aimait une vie de liberté et d’autonomie. Il pouvait s’il le veut s’en prendre à qui que ce soit et se battait de toute ses forces pour être vainqueur. Sauf deux choses pouvaient le pousser à l’humilité : le culte des idoles avec ses séances de poésie, les coutumes, les traditions et le respect de bienséance qu’exigeait la tribu. Certes, la conviction du Bédouin en sa tribu et ses coutumes était une chose qui passait avant tout. Lamins, un chroniqueur oriental déclare : « Les Arabes vivaient déjà sous un model de démocratie et de liberté primitive. Une démocratie sans limite ni règle. Ils s’en prenaient à tout peuple qu’ils voulaient et arrachaient ainsi leur autonomie. Ce qui explique la base des crimes et des exactions qu’on observe dans l’histoire de l’Arabie ». (Fajrul islam de Ahmad Amin, p 46). LE REGIME TRIBAL
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