HISTOIRE DE L’ISLAMUn autre jour, toujours après la prière, il dit à l'assemblée: «Le Seigneur a donné à Son serviteur le choix de continuer dans cette vie, alors qu'elle est pour lui ténèbres. Quant à moi, j'ai choisi l'autre vie. Tous les autres Prophète (ç)s moururent avant moi. Vous ne devriez pas vous attendre à ce que je vive éternellement». Après un moment de silence, il poursuivit: «Vous les Ançâr! Traitez bien ceux à qui vous avez donné refuge. Et vous les Muhdjirîn! Les Ançà r me sont sûrement chers, car c'est parmi eux que j'ai trouvé refuge. Honorez-les donc et traitez-les bien». Puis, il récita la Sourate al-'Açr: «Par le temps! Oui, l'homme est en perdition, sauf ceux qui croient; ceux qui accomplissent des uvres bonnes; ceux qui se recommandent mutuellement la Vérité, ceux qui se recommandent mutuellement la patience», et le verset 24 de la Sourate Mohammad: «Que peut-on attendre de vous, si vous déteniez l'autorité, sinon semer la corruption sur la terre et rompre vos liens de parenté». Il mit ainsi en garde ses Compagnons contre leurs desseins malicieux. De l'Or Destiné à l'Aumône Un jour, le Prophète (ç) interrogea 'آyechah sur l'or qu'il lui avait confié pour qu'elle le gardât. Il s'agissait de sept dinars, le reliquat d'une somme qu'il avait reçue pour la distribuer comme aumône. 'آyechah ayant répondu qu'elle l'avait chez elle, il lui demanda de le distribuer parmi les pauvres. Puis il tomba dans un état de semi inconscience. Peu après, lorsqu'il reprit connaissance, il demanda encore à 'آyechah d'offrir l'or en charité. Il réitéra sa demande une troisième fois mais vainement. A la fin il lui reprit l'argent et le confia à Ali (as) qui le distribua tout de suite aux familles pauvres. Le Prophète (ç) Empêché de Transcrire sa Volonté Le Jeudi précédant sa mort, et alors que beaucoup de ses principaux Compagnons étaient présents dans la chambre, le Prophète (ç), étendu sur son lit, demanda qu'on lui apportât ce qu'il fallait pour écrire quelque chose: «Apportez-moi du papier et de l'encre afin que je puisse consigner pour vous un document qui vous évitera de retomber dans l'erreur». 'Omar s'interposa immédiatement ainsi: «L'homme est en délire. Le Livre de Dieu nous suffit». Quelques-uns parmi l'assistance dirent qu'il fallait apporter le nécessaire pour écrire; d'autres se rangèrent du côté de 'Omar. La discussion s'anima et des voix s'élevèrent très haut pour contrarier le Prophète (ç). Les dames derrière les rideaux voulurent fournir le matériel de l'écriture mais 'Omar les rabroua: «Silence! dit-il. Vous êtes comme les femmes de l'histoire de Joseph. Lorsque votre maître tombe malade, vous fondez en larmes et dès qu'il va un peu mieux, vous vous mettez à faire des taquineries». Ayant entendu ces propos, le Prophète (ç) dit: «Ne les grondez pas: elles valent sûrement beaucoup mieux que vous cependant». Maintenant quelques personnes se mirent à demander au Prophète (ç) ce qu'il désirait enregistrer.
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