HISTOIRE DE L’ISLAMDans la nuit du Samedi, la maladie du Prophète (ç) prit un tournant sérieux, et la fièvre, dit-on, ne diminua pas jusqu'au Dimanche soir. Dimanche, Osâmah sortit de son camp pour recevoir les bénédictions du Prophète (ç) avant son départ pour la Syrie, mais au moment de sa visite le Prophète (ç) était inconscient et évanoui. Osâmah lui parla, mais le Prophète (ç) ne lui répondit que par un mouvement de la main qu'Osâmah prit entre les siennes. Puis baisant la main et le front du Prophète (ç), Osâmah retourna à son camp. La Dernière Prière et le Dernier Sermon du Prophète (ç) dans son Masjid Tôt le lundi matin (le jour de Sa mort), le Prophète (ç), toujours la tête bandée, sortit au Masjid, soutenu par deux hommes. Après les prières, il fit un court sermon, d'une voix qu'on entendait au-delà des portes extérieures du Masjid, lequel était inhabituellement rempli par les gens anxieux qui étaient venus s'enquérir de son état après la crise de la nuit précédente. Dans son sermon, le Prophète (ç) dit que les esprits malfaisants étaient proches et que la plus noire partie d'une nuit noire et tempétueuse s'approchait. A la fin du sermon, Abû Bakr dit: «ش Prophète (ç)! Par la Grâce de Dieu, tu es mieux aujourd'hui!». Osâmah était lui aussi présent, pour recevoir les bénédictions du Prophète (ç) qui lui dit: «Dépêche-toi avec ton armée; que la bénédiction de Dieu soit avec toi». Osâmah retourna au camp et donna l'ordre du départ le même jour. Abû Bakr revint chez lui à al-Souh. La Mort du Prophète (ç) Le Prophète (ç) regagna sa maison et, exténué, se jeta sur son lit. Ses forces le lâchèrent rapidement. Il appela toutes ses femmes près de lui et leur donna les instructions nécessaires en leur ordonnant de rester tranquilles dans leurs maisons et de ne pas se montrer dans un état de l'Epoque de l'Ignorance (Sourate al-Ahzâb, 33: 33). Fatima (as), sa fille bien-aimée pleurait. Il l'appela, la fit asseoir à côté de lui et chuchota quelques mots dans son oreille. Elle fondit en larmes. Le Prophète (ç) glissa encore quelques mots dans son oreille et essuya ses larmes avec ses mains. Elle parut alors réconfortée et sourit. Puis il appela Hassan (as) et Houssein (as), ses deux fils chéris qu'il n'avait cessé de caresser dans son giron depuis des années, voulant les embrasser pour la dernière fois. Hassan (as) posa son visage sur celui du Prophète (ç) et Houssein (as) se jeta sur sa poitrine. Chacun d'eux se mit à sangloter et à crier avec une telle amertume que toute l'assistance vit leurs larmes perler dans leurs yeux. Le Prophète (ç) les étreignit et les embrassa avec beaucoup d'affection et ordonna à toutes les personnes présentes de les traiter, ainsi que leur mère avec grand amour et respect, exactement comme il les traitait lui-même (le Prophète (ç) avait l'habitude de se lever et de faire un ou deux pas en direction de Fatima (as) chaque fois qu'il la voyait venir vers lui. Il l'accueillait toujours avec une joie manifeste. Puis baisant sa main, il la faisait asseoir à sa propre place). Ensuite, il appela Ali (as) qui prit place près du lit. Le Prophète (ç) lui ordonna de rendre la somme qu'il avait empruntée à un certain Juif pour couvrir les frais de l'expédition d'Osâmah, et lui enjoignit d'endurer avec patience et résignation les troubles auxquels il serait confronté après sa mort. Il lui demanda de rester patiemment sur son droit chemin menant à l'autre monde, lorsqu'il constaterait que les gens se trouveraient sur celui menant vers le monde d'ici-bas.
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