HISTOIRE DE L’ISLAMCHAPITRE II PROPAGATION DE ‘ISLAM LA BATAILLE DE MOUTAH Le messager de Dieu entreprit l’appel universel des les accords de Houdeybiyya. Les nations telles que la Rome antique et la Perse étaient des puissances. L’empéreur de Rome voulait s’islamiser des qu’il avait u la lettre du noble prophète (ç) (ç). Mais face à la réaction de l’armée et les chrétiens il préféra se résigner. Après son retour du Pèlerinage ('Omrat al-Qadhâ) de la Mecque, le Prophète (ç) avait passé environ six mois à Médine lorsqu'il reçut la nouvelle de l'assassinat de son messager Hârith ibn Omayr qu'il avait envoyé porteur d'une missive dans laquelle le gouvemeur de Basrah, était invité à l'Islam. Le porteur du message avait été tué à Moutah par Chourahbil ibn Amr Ghassâni le gouverneur sous vassal romain. En principe, le meurtre d’une personne ne peut pas être une raison pour provoquer une guerre. La triste nouvelle chagrina profondément le prophète (ç) (ç) qui décida de punir le fautif afin que ses ambassadeurs soient respectés dans l'avenir. Il rassembla une armée de trois mille hommes, au mois de Joumâdî-I de l'an 8 de l'Hégire pour défendre l’honneur de l’islam et montrer sa capacité à répondre aux provocations. Le prophète (ç) (ç) désigna Ja’far ibn Abou Talib, Zayd ibn Hârith et Abdoullah ibn Rawâha comme des commandants de cette expédition. Il leur donna l'ordre de presser le pas afin de surprendre le peuple de Moutah, de les appeler à l'islam ou de les combattre au nom du Seigneur au cas où ils refusaient d'embrasser l’islam. Choisir trois commandants pour une pareille expédition signifiait que si Zayd venait à être tué dans la bataille, Ja'far devrait prendre le commandement, et si ce dernier venait à être tué à son tour, Abdoullah ibn Rawaha devrait le remplacer, et au cas où celui-ci tomberait lui aussi, l'armée devrait choisir quelqu'un dans ses rangs pour assumer le commandement. Cet ordre s'avérera être une prophétie. En effet, arrivé à Moutah, Zayd fut informé que l'empereur romain Héraclius campait à Ma'ab, sur le territoire de Belqa, avec une armée forte de cent mille soldats. En fait c'était Théodorus, le frère de Héraclius, qui se trouvait à la tête d'une force formidable renforcée par les hommes que Charahbil avait recrutés chez les tribus voisines pour venir à son aide, après avoir appris la nouvelle de l'expédition musulmane. Zayd fit halte à Ma'an où les chefs de l'armée musulmane discutèrent, pendant deux jours entiers, des difficultés de leur position. S'approchant de Mo'tah, les Musulmans se trouvèrent face-à -face avec l'ennemi. L'armée romaine prit l'offensive et la bataille fut déclenchée. Zayd conduisant en avant sa colonne, le drapeau à la main. Il se battit courageusement jusqu'à ce qu'il fût tué. Ja'far récupéra le drapeau. Il descendit de son cheval pour montrer qu'il était décider à se battre jusqu'à la mort ou la victoire. Il conduisit ses hommes pour l’offensive, mais son corps fut rapidement couvert de blessures. Il continua à se battre vaillamment jusqu'à ce que sa main droite fût coupée. Il reprit le drapeau avec sa main gauche qui auusitôt coupée. Il tint alors l'étendard avec les restes mutilés de ses bras, mais il reçut vite un coup sur la tête et tomba raide mort. Abdoullâh ibn Rawaha redressa le drapeau, continua la bataille et connut lui aussi rapidement le même sort. Waqidi parle de 8 martyrs, ibn Hishâm de 12 et d’autres estiment que près de 17 musulmans laissèrent leur vie dans cette bataille. L'armée musulmane élut Khâlid pour assumer le commandement. Mais les chances de remporter un succès ou même de sortir honorablement, sans vainqueur ni vaincu, s'étaient déjà affaiblies, et les hommes avaient perdu courage. Ils revinrent directement à Médine.
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